Merveil Ndockyt: "J’ai mon pays et mon équipe nationale dans le sang et dans le cœur "
Merveil Ndockyt(M.N) : Oui, il faut qu’on aille chercher les trois points pour remonter au classement. Nous venons de redescendre à la 5e place après notre match nul de samedi contre le Hajduk Split. Notre objectif est clair : prendre la deuxième place, synonyme de qualification au deuxième tour des préliminaires de la Ligue des champions. L.D.B : Avec une seule victoire (ndlr : pour 1 défaite et 3 nuls) depuis le retour de la trêve hivernale, le NK Osijek est dans le dur. Comment l’expliques-tu ? M.N : Nous ne sommes pas dans une bonne passe, on peine à s’exprimer collectivement. Nous en avons conscience et essayons d’y remédier à l’entraînement. Mais seuls les résultats positifs valideront notre travail. On a perdu des points à domicile, il faudra aller les récupérer à l’extérieur, dès demain à Istra, et surtout d’enchaîner une belle série. Une chose est sûre : le temps presse. L.D.B : Ce championnat croate n’est pas très médiatisé, et de fait, peu connu. A quel niveau le situes-tu ? M.N : C’est un niveau intéressant, le rythme y est intense, le niveau technique aussi, les équipes sont physiquement bien préparées. C’est toujours compliqué de comparer à d’autres championnats, mais les bons résultats du Dinamo Zagreb sur la scène européenne (ndlr : 1 victoire, 2 nuls et 3 défaites dans le groupe de Manchester City et Bergame en Ligue des champions), montrent qu’il y a de la qualité dans le championnat croate. L.D.B : Et comment qualifies-tu ta saison jusqu’à présent (ndlr : 16 matches joués, 1 passe décisive depuis le 30 août) ? M.N : Je suis globalement satisfait, car j’ai de bonnes sensations sur le terrain. J’avais besoin d’enchaîner les matches (ndlr : seulement deux matches manqués depuis son arrivée). Il me manque maintenant quelques buts, mais je sais que je réponds aux attentes de mon entraîneur. L.D.B : A quel poste évolues-tu ici ? Quelles sont les consignes qu’il te donne ? M.N : Il me demande de jouer sur les côtés pour faire des différences, créer des brèches : j’ai plus de difficultés sur le côté droit, mais je ne me plains pas, car je sais que le coach a besoin de moi à ce poste. Même si je préférerais évoluer à mon poste préférentiel, dans l’axe. L.D.B : Dans quelques semaines se profilent les matches des Diables rouges face à Eswatini. Après ton absence à Bangkok, le sélectionneur ne t’a pas appelé l’automne dernier. Depuis, ta situation a-t-elle évolué ? M.N : Je ne sais pas quelle décision sera prise me concernant par le sélectionneur et les instances. Mais je veux profiter de cet entretien pour rappeler mon attachement indéfectible à la sélection nationale. J’ai mon pays et mon équipe nationale dans le sang et dans le cœur et quand on fera appel à moi, je viendrais avec fierté et bonheur. L.D.B : Quand tu vois l’émergence d’une génération de copains que tu as fréquentés en équipes de jeunes, comme Ganvoula, Andzouana, Tsouka Dozi, ça donne envie d’en être ? M.N : Le sélectionneur fera ses choix et je ne peux que les respecter. Mais c’est vrai que j’aimerais les retrouver : on s’apprécie hors et sur les terrains, on s’appelle souvent. Nous avons envie de prendre du plaisir ensemble et surtout d’en offrir au public congolais. Camille Delourme Légendes et crédits photo :Merveil Ndockyt est actuellement prêté au NK Osijek par Getafe (DR) |