Les Dépêches de Brazzaville



Mines : l’exploitation du minerai de fer de Mayoko-Moussondji retardée


Selon le président-directeur général de cette société, John Welborn, qui a présenté l’étude technique du projet aux responsables du ministère des Mines et de la Géologie, beaucoup de travail reste à faire. Les résultats de cette étude nous donnent, a-t-il assuré, confiance pour trouver les financements nécessaires pour monter cette mine et nous ont montré ce qu’il faut faire. « L’étude technique de Mayoko-Moussondji a donné d’excellents résultats pour l’avenir et a démontré les solides fondements du projet.  Congo Mining a un plan en trois étapes pour ce projet, et l’étude exploratoire s’est focalisée sur l’optimisation de la faisabilité du projet pour une production initiale de 2 millions de tonnes par an pour l’exploitation de l’hématite, étapes 1 et 2 », a souligné le PDG de la société.

Cette étude a aussi identifié une voie rapide vers l’exploitation de 2 millions de tonnes annuelles d’hématite, produisant un produit de première qualité. Concernant le transport, il a souligné qu’ils étaient en discussion avec le Chemin de fer Congo océan et le port de Pointe-Noire. L’étude technique a également démontré que le projet possèdait un grand nombre d’avantages, notamment un potentiel pour un produit supérieur, des besoins modérés en capital, des coûts d’exploitation concurrentiels et un court délai de production. Cela grâce à l’accès à la voie ferrée et au port. « Ces avantages et le potentiel d’une expansion future font de Mayoko-Moussondji une remarquable opportunité de développement », précise-t-elle.

Basée sur l’estimation initiale du volume des ressources minérales pour Mayoko-Moussondji, cette étude inclut des ressources d’hématite estimées et présumées de 102 millions de tonnes, avec une teneur en fer de 40,6%. C’est une composante des ressources estimées et présumées (magnétite et hématite) de 767 millions de tonnes à 31,9% de fer. « Congo Mining a engagé WorleyParsons Services Pty Limited pour conclure une étude indépendante, une optimisation et une analyse des lacunes pour les deux premières étapes de développement, qui prévoient le développement d’une opération de 2 millions de tonnes  annuelles sur la base des ressources d’hématite estimées et présumées », poursuit l’étude.

Ainsi, la société prévoit de produire des fines supérieures de Mayoko d’une teneur de 64,1% en démarrant à 500Ktpa pendant l’étape 1 et accédant dans les dix-huit mois qui suivent, à hauteur de 2Mtpa pendant l’étape 2. Sur la base de la ressource minérale estimée (représentant 25% de ressources minérales totales inventoriées), le reste constituant du matériau présumé.

D’après des estimations, le projet de la mine de fer Mayoko-Moussondji qui a une vie initiale de 23 ans créera quelque 860 emplois à l'extraction, 320 au chemin de fer, 290 au port maritime et 540 pour les banquiers, soit un total de plus de 2 000 employés. Il a été jugé important pour le futur du Congo, dont l'économie est dominée par les industries de l'huile (pétrole). Rappelons que Congo Mining Ltd, filiale de la société minière australienne Equatorial Ressources possède deux permis de recherche minière pour le fer au Congo, notamment le permis Mayoko-Moussondji d'une superficie de 1 175 kilomètres carrés et le permis Badondo de 2 432, 5 kilomètres carrés dans le département de la Sangha au nord-ouest du pays.


Parfait-Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Photo : John Welborn, PDG de Congo Mining. (© Adiac)