Mode : Hyppolite Diayoka n'a pas dit son dernier mot
Des réalités qui le poussent au retranchement et à se mettre au travail car il a une entreprise à faire vivre. Alors, de jours comme de nuits, l'artiste passe son temps dans son atelier, non plus pour éblouir le monde mais pour se satisfaire via son œuvre. Un travail de longue haleine où l’artiste, après moult épreuves, va sortir de ses tripes ce qu’il a longtemps enfoui en lui, ce que ses yeux ne voulaient pas voir car il vivait dans sa petite bulle. « Je suis tombé des nues et le conte fée a pris fin lorsque les écailles qui brouillaient ma vue sont tombées », dit-il amère. « Au moins, j'ai découvert dans quel monde je vivais ! », a-t-il fait savoir, plus déterminé à aller de l'avant. Dans sa retraite, il rumine, se cherche, se camoufle, s’interroge et interroge son entourage, se recroqueville dans ses parvis, cherchant où jeter sa gourme. Et à l’aide de son crayon, il esquisse des prototypes parfois provocateurs, exubérants, audacieux mais tout aussi sobres et confortables avec évidemment des tissus haut de gamme, péché mignon de l’artiste. Pas de tape à l’œil, sobriété et raffinement pour cette nouvelle collection dont le nom reste encore confidentiel. Enfin, connaissant l’artiste pointilleux et fort de caractère, il nous prépare inéluctablement une bombe. Berna Marty Légendes et crédits photo :Hyppolite Diayoka/DR |