Musique : Caroff Debozart, entre ombres et lumièresAssisté de Nino Kali en second manager, Caroff Debozart se dit fier du parcours accompli depuis 2015 quant au développement de carrière de la chanteuse ponténégrine Spirita Nanda. Autour C’est en 2016 que Caroff Debozart a créé son label de management d’artistes, y associant des activités parallèles comme la communication et l’organisation d’évènementiels. Trois années plus tard, il ajoute à sa panoplie celle de producteurs de concert. «Ma fierté est celle d’avoir collaboré, par exemple, avec Spirita pour venir en aide à l’orphelinat Mwana Villages. Mais je crois que le truc le plus fort a été la sortie de son album "Fuzion" et le concert qui s’en ait suivi au mess miss de Garnison en novembre dernier. Pour ce concert, qui regroupait de nombreux artistes réputés de Pointe- Noire et Brazzaville, nous n’avons eu aucun soutien, hormis celui de la société Cowbell. Cela a été presque un mois de travail pour organiser cet événement avec peu d’heures de sommeil. A la fin, c’était vraiment une belle réussite » se réjouit cet homme multitâches, qui a grandi à Dolisie après être né à Brazza en 1987. Etre à l’écoute de l’artiste, travailler durement, ne pas jamais baisser les bras même quand la roue tourne dans le mauvais sens et savoir se construire un réseau relationnel, telle est la boîte à outils indispensable pour être, selon Caroff, un bon manager ! Il déplore qu’aujourd’hui nombreux sont ceux qui s’improvisent manager sans connaissance du métier, cherchant la lumière pour briller plus que l’artiste qu’il est censé manager. « Si ces apprentis managers nuisent à l’image que le public peut avoir du métier mais la principale difficulté reste surtout que la ville ne compte qu’à peine cinq festivals dans l’année. Les sociétés et entreprises de la place ne soutiennent pas l’organisation des concerts qui restent financièrement à notre charge. Lorsqu’il faut ajouter tous les frais de promo, on comprend vite que vivre ici de son art n’est pas une chose facile », se lamente-t-il. De son côté, avec sagesse, Caroff reste à l’écoute de ceux qu’il considère comme les grands de la profession, Bébert Etou, Christian Ingani, Charlemagne Mayassi ou encore Bakus pour exercer ce noble métier de serviteur. Philippe Edouard Légendes et crédits photo :Caroff Debozart |