Les Dépêches de Brazzaville



Musique sacrée : une formation au profit des chefs de chœurs


Depuis sa création le 1er juillet 2022 à Brazzaville, la FCC ne cesse de mettre l’action pour l’épanouissement des chorales. Elle a organisé la semaine dernière une formation portant sur deux thèmes, à savoir « Comment faire un projet artistique ? » animé par Elisabeth Darsel, et « Management autour du chant choral » par Bernard Olloy. En effet, la plupart des chorales ne font que des demandes de financement mais ne savent pas concevoir des projets. La formation avait donc pour but de les aider à devenir plus indépendantes en ce qui concerne l’écriture. Il en est de même de leur gestion, qu’elles soient religieuses ou profanes. « Cette formation a permis d’apprendre aux chefs des chœurs comment il faut être un manager. Avec l’appui de l’IFC, nous ne cessons pas de faire des efforts pour continuer à donner un plus, surtout qu’au mois de juillet, il y aura la quatrième édition du concours Chant chorale. On ne va pas toujours aller faire des concours sans avoir les bases de formation », a déclaré Ghislain Pambou, président de la FCC.

Il a indiqué également qu’il s’agit de la fraternité, parce que la fédération chorale travaille pour la fraternité autour des chorales. « Nous ne voulons plus regarder les églises, les visages des gens, plutôt regarder l’amour, être ensemble. Parce que la chorale c’est l’unité, la fraternité, le partage... Si on se mettait chacun dans un petit coin, il n’y aura plus du monde. Il faut tous se mettre ensemble. Voilà donc l’objectif de former ces chefs de chœurs pour qu’ils comprennent, qu’ils apprennent quelque chose, et que les chorales décollent... », a ajouté le président de la FCC.

La structuration des chorales s’impose

L'un des encadreurs, Bernard Olloy, professeur de musique et directeur technique des chorales, a expliqué le choix du second thème qu’il a animé. Si les organisateurs ont porté leur ressenti sur le management, a-t-il indiqué,  c’est parce qu’aujourd’hui il y a des chorales qui ne sont pas structurées. Des gens les intègrent et commencent à chanter sans savoir pourquoi. Il fallait donc les édifier sur la notion des chorales, parce qu’il y en a qui appartiennent à des paroisses rattachées à l’église et d'autres qui sont professionnelles, à l’instar des “Palata” qu'on appelle des chœurs. 

Il a précisé qu’au sein d’une chorale, il y a comme une espèce de répétitions. « On tourne autour des mêmes choses, samedi on va aux répétitions, dimanche on chante à la messe, alors que la chorale peut avoir un plan d’action qui peut s’étendre sur cinq ans, exécutable chaque année. Et cela nécessite des méthodes managériales à l’intérieur. Donc cet atelier a pour objectif de faire comprendre aux choristes qu’est-ce qu’une chorale, dans quel type de chorale l'on est, comment s’organise une chorale en vue de réaliser la progression en termes d’apprentissage pour les membres et d’amélioration de la qualité de son », a signifié le Pr Bernard Olloy.

Expliquant le fonctionnement des chorales, il a dit qu'elles sont constituées d’amateurs qui sont attachés à des institutions. EIles peuvent être rattachées à une paroisse pour le culte ou à l’Etat comme à l’époque de la chorale nationale. La chorale fait intervenir la voix et la fanfare l’instrument qui accompagne la voix. Le chantre, c’est celui qui utilise sa voix pour chanter, il peut se retrouver dans une chorale comme dans un chœur.

Notons que la FCC va s’élargir avec l’adhésion d’une chorale de Ouesso, d’une de Dolisie et d’une autre de Pointe-Noire.


Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

1-Ghislain Pambou, président de la FCC pendant la formation /DR 2-Les participants à la formation /DR