Nord-Kivu : le crash d’un petit porteur fait plus d’une vingtaine de victimes

Les habitants du quartier Mapendo, dans l'agglomération de Birere/avenue Tezef, dans la ville de Goma, sont encore sous le choc du drame qui s’est produit dans leur cité, le 24 novembre, dans la matinée. Un avion petit porteur s’y est abattu, quelques minutes après avoir raté son décollage à l’aéroport international de Goma. L’appareil qui devait assurer la rotation vers Beni, à trois cent cinquante kilomètres du chef-lieu du Nord-Kivu, a fini sa course au quartier Birere, provoquant un vaste incendie qui a emporté plusieurs maisons situées dans le périmètre du drame. Le camion d'incendie de la mairie ainsi que celui de la mission onusienne de la Monusco ont eu beaucoup de peines pour le maîtriser.  

En attendant de connaître les conclusions des enquêtes que viennent d'être lancées par les autorités provinciales, la thèse d’un problème technique est de plus en plus privilégiée. De quoi se demander si les appareils de la compagnie Busy Bee, assurant des vols réguliers, charters et des évacuations médicales dans les zones reculées de l'est du pays, subissent régulièrement des contrôles techniques de routine. 

Quant au bilan des victimes, il diffère selon les sources d’autant plus que le nombre des passagers du vol demeure encore incertain. La mairie de Goma a allégué au moins vingt-neuf corps sortis des décombres, excepté un seul survivant. Le ministère des Transports, lui, a annoncé vingt-six morts pendant que des membres de la compagnie ont parlé d’une dizaine de victimes. Parmi celles-ci, l’on cite quelques célébrités locales ayant perdu la vie au cours de ce crash, à l’image de Mambo Zawadi, coordinatrice de l'organisation Solidarité féminine pour le développement intégral. Une figure bien connue de la société civile de l’est du pays.

Régissant à ce nouveau drame, le énième du genre sur le ciel congolais, Moïse Katumbi a interpellé les autorités du pays pour sécuriser davantage les Congolais dans leurs déplacements. « Sur l'eau, sur route, dans les airs...Trop de drames endeuillent régulièrement notre pays. Tout doit être fait pour sécuriser les déplacements des Congolais », a-t-il écrit sur son compte twitter.