Nouvelle-Calédonie: le Franco-Congolais Camille Miansoni nouveau procureur général de la Cour d'appel
Durant quatre ans et demi, ses priorités en Hexagone ont été la lutte contre le trafic de stupéfiants et les violences intrafamiliales. À Brest, il a mis en place une politique pénale dynamique : de la garde à vue au déferrement systématique dans la journée. Cette politique traduit sa vision de l'institution judiciaire: essayer de donner une réponse protectrice auprès des plaignants et accompagner l'auteur dans sa réinsertion. Il y a deux ans,Camille Miansoni a mis en place des stages de citoyenneté. Il s'agit d'une mesure pénale alternative qui allie sanction et pédagogie en réponse à des infractions contre l'environnement. L'objectif est de désengorger les audiences des auteurs de petits délits. Né en 1966 à Brazzaville, capitale de la République du Congo, Camille Miansoni est arrivé en France dans les années 1990 pour poursuivre ses études à Dijon. Il travaille ensuite à l'Institut national de la santé et de la recherche médicale. Il gravit les échelons au sein de cet établissement et se fait naturaliser, avant de changer d’administration pour devenir magistrat. Le Franco-Congolais a exercé à Mayotte durant trois ans et demi. Il y est arrivé en 2017 dans un contexte sécuritaire tendu, luttant contre les conflits inter-villages et l'immigration clandestine. Ses décisions étaient parfois jugées trop douces par certains habitants. Il a été le premier procureur noir à exercer à Mayotte, une destination qu’il avait choisie, et non subie, avait-il précisé à son arrivée.
Marie Alfred Ngoma Légendes et crédits photo :Camille Miansoni |