Les Dépêches de Brazzaville



Opération Coup de poing : la primature imprime le rythme


S’inscrivant dans le cadre de la mise en œuvre de l’opération Coup de poing lancée le 18 octobre par le chef du gouvernement, la campagne de vaccination des cadres et agents de la primature a eu une durée de deux jours. Elle a concerné beaucoup plus les retardataires.

Attachée à la primature, Cécilia Ondzé n’avait pas encore pris ses doses de vaccination parce qu’elle était enceinte. « Au départ, on disait que les femmes enceintes ne pouvaient pas prendre le vaccin, du coup, je ne l’ai pas pris. Maintenant que la nouvelle note est sortie autorisant à toutes les femmes, même celles qui sont enceintes de plus de quatre mois et qui allaitent, à se faire vacciner, donc j’ai décidé de me faire vacciner », a-t-elle expliqué.

Rappelant quelques efforts consentis par les pouvoirs publics dans le cadre de la lutte contre la covid-19, le directeur des études et de la planification de la primature, Alexis Bouity, s’est réjoui du fait que la population commence à prendre conscience de l’existence de la maladie. Il pense que l’unité autour de la vaccination fera de telle sorte que le pays puisse avoir l’immunité collective. Selon lui, la vaccination et la discipline ont permis à certains pays comme la Chine de circonscrire cette maladie.

« C’est cette discipline que nous voulons également recommander à toute la population pour pouvoir se faire vacciner afin que nous puissions avoir une immunité collective. Je conseille aux Congolais de ne pas suivre ce qui se passe dans les réseaux sociaux. Le vaccin est important pour nous et pour la population. Il fait ses preuves. Si nous n’étions pas vaccinés, aujourd’hui ce serait l’hécatombe », a indiqué Alexis Bouity.

Au niveau de ce site situé à l’hôtel de la primature, deux vaccins ont été administrés, notamment Johnson & Johnson et Sinopharm. L’équipe déployée par le Programme élargi de vaccination est à pied d’œuvre. « Depuis que nous avons commencé, il n’y a pas de difficultés, les gens viennent progressivement et la vaccination se passe normalement. Les Congolais doivent comprendre que la vaccination est une affaire de tous. Le Congo ne fabrique pas les vaccins, ils viennent d’ailleurs. Mais, je peux les rassurer que les vaccins que nous recevons sur le territoire congolais sont bel et bien conservés », a indiqué Arsène Tsieta, membre de la commission de vaccination et responsable dans le cadre de la gestion des vaccins.

Evaluée à 4,300 milliards FCFA, l’opération Coup de poing vise à intensifier la riposte pour une durée de quarante-cinq jours à travers sept urgences. Il s’agit, entre autres, de la vaccination ; la mobilisation sociale et la communication sur les risques ; la prise en charge des malades ; la surveillance épidémiologique ; le contrôle rigoureux du respect des mesures de prévention. Le but ultime est de vacciner au moins 750 000 personnes.

Notons que depuis le 1er novembre, l’accès aux services administratifs et techniques de la primature est conditionné par le respect scrupuleux de plusieurs mesures dont la présentation de la fiche de vaccination ou tout autre document en tenant lieu.

 


Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Le Premier ministre supervisant l'opération/DR