Les Dépêches de Brazzaville



Parution « Le Savoir, secteur zéro de l’économie » de Serges Ikiemi désormais disponible dans les librairies


« Le Savoir, secteur zéro de l’économie » comporte 197 pages, quatre parties, cinq chapitres. Contenant deux chapitres (les théories des savoirs dans la littérature économique ; savoirs et niveau de développement), la première partie porte sur le lien entre savoirs et développement économique. Dans cette première partie, Serges Ikiemi évoque des économistes qui ont eu une vision économique avant lui.

La deuxième partie porte sur les chaînons à forger pour accélérer le développement économique. Elle comporte un chapitre intitulé : Comment améliorer les savoirs en matière de gouvernance ? En effet, cette deuxième partie parle de la gouvernance comme moteur du développement économique. Pour accélérer le développement économique, il faut de la bonne gouvernance qui, elle, dépend de la qualité des institutions de l’Etat, car selon l’auteur, la faiblesse des institutions étatiques explique les mauvaises performances en matière de développement en Afrique. Pour lui, la bonne gouvernance suppose la bonne administration pour éradiquer la corruption.

La troisième partie est intitulée : « quatrième secteur de l’économie : le secteur zéro, le savoir racine et sève nourrissante de l’économie. » Cette partie comporte deux chapitres :  quatrième chapitre : définition du secteur zéro de l’économie ; chapitre cinq : la transmission des TIC, des savoir-faire et des connaissances. Dans cette partie, Serges Okiemi démontre que le secteur zéro est le premier savoir qui est la racine et la sève nourrissante. Ainsi, c’est sur le capital humain, l’homme intelligent que doit reposer tout projet de développement économique.

La quatrième partie traite de l’industrialisation selon la théorie des avantages comparatifs des départements d’un pays (cas du Congo) et ne contient aucun chapitre. Selon l’auteur, en s’inspirant de la théorie des avantages comparatifs de John Maynard Keynes, le développement économique peut se faire dans le cadre du libre-échange entre dépendants d’un même pays.

Intervenant au cours de la cérémonie de présentation du livre, les Pr Théophile Obenga, Grégoire Lefouoba et Basile Guy Bossoto ont salué le travail réalisé par l’auteur. Développant le sous-thème : « L’importance du savoir dans la société », le Pr Théophile Obenga a estimé que le mal de l’Afrique réside dans le manque de réflexion. « Ce qui nous manque en Afrique de façon générale c’est la réflexion, c’est-à-dire on connaît bien sûr par expérience mais il n’y a pas une réflexion. C’est notre grand malheur. On a une vision globale de se poser toutes les questions, mais souvent on ne réfléchit pas, la réflexion c’est difficile, c’était une conquête même pour l’Occident », a-t-il indiqué.

Se félicitant de son côté sur les analyses et les suggestions de l’auteur dans son ouvrage, le Pr Grégoire Lefouoba a estimé que « Ikiemi a rejoint Descartes en disant que l’objet de la science est de maîtriser, contrôler, posséder et de dominer la nature et de rendre l’homme maître et possesseur. Il veut que par le savoir, nous nous rendions maîtres et possesseurs de notre pays. C’est pourquoi il fait appel au patriotisme ».

Docteur en sciences économiques et enseignant-chercheur à l’Université Marien-Ngouabi, Serges Ikiemi est auteur de plusieurs livres et articles. Il s’agit, entre autres, de la Microfinance au Congo-Brazzaville ; la Ville d’Oyo ; Le café du savoir ; Le franc CFA et Le système bancaire du Congo-Brazzaville : organisation et perspective.


Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Serges Ikiemi entouré des intervenants ; l’auteur dédicaçant son ouvrage/Adiac