Les Dépêches de Brazzaville



Patrimoine : vers la valorisation de la piste des caravanes


Ce projet, évalué à  trente millions quatre cent soixante  et un mille FCFA  permettra de réaliser plusieurs activités parmi lesquelles l’aménagement de la piste, l’installation des plaques signalétiques, l’installation des panneaux décoratifs, l’installation des bancs en béton armé, le planting des eucalyptus ou des sapins, la recherche documentaire, l’élaboration des supports pédagogiques en rapport avec l’histoire de la traite négrière et la formation des guides.

 Pour l’acquisition des fonds, le directeur départemental explique : « Il s’agit d’un projet public initié par une administration publique. Le problème d’acquisition des fonds ne devrait donc pas se poser étant donné que chaque année on vote le budget de l’Etat. Mais conscients des contraintes budgétaires auxquelles notre pays est confronté, nous allons orienter la recherche des fonds vers les sociétés commerciales et industrielles, les ONG et les institutions internationales».

Pour la petite histoire, pendant la période coloniale, trois pistes de caravane permettaient aux colons d’acheminer les esclaves vers l’ancien port d’embarquement des esclaves de Loango. La première piste reliait le port Léon et Loango. La deuxième permettait d’acheminer les esclaves de la partie nord et rejoignait la première vers Loudima. La troisième permettait aux colons d’acheminer les esclaves en provenance du Gabon. De ces trois pistes, seul le tronçon de trois kilomètres qui relie le plateau de Youlou Mpoungui et la nationale n°1 à Dolisie  a résisté à l’épreuve du temps.

Le directeur départemental, Jean Jacques Mboungou, a insisté sur la valeur patrimoniale de ce vestige de la traite négrière : « L’esclavage et la traite négrière sont reconnus universellement comme un crime contre l’humanité. Ce phénomène social explique en partie le sous-développement de l’Afrique qui a été dépeuplée de façon considérable.  Ne pas valoriser ce vestige, est une lâcheté et une faiblesse devant l’histoire. Notre postérité a besoin de connaître cette histoire afin que nous évitions d’autres formes de domination étrangère».

 


Hermione Désirée Ngoma