Les Dépêches de Brazzaville



Présidence de la Cirgl : l’Ouganda passe le relais à l’Angola


Le sommet de la Conférence internationale pour la région des Grands lacs (Cirgl) ouvert, depuis le 10 janvier, à Luanda vient de porter le pays d’Edouardo do Santos à la tête de cette organisation sous-régionale. La présidence tournante est revenue au président angolais José Edouardo Dos Santos. L’Angola succède ainsi à l’Ouganda qui a piloté jusqu’ici la Cirgl en jouant à la facilitation aux négociations directes entre le gouvernement et les rebelles du M23 dont le dernier acte a été négocié dernièrement à Nairobi. Ce changement de décor à la présidence de la Cirgl augure de nouvelles perspectives pour les Grands lacs africains laminés par des conflits récurrents devenus à la longue une source d’instabilité.

Partageant avec la RDC une même frontière sur fond des relations diplomatiques harmonieuses nonobstant quelques couacs souvent dus à un déficit d’information, l’Angola se présente comme un partenaire sûr dans la recherche des solutions aux drames que vivent les Congolais de l’Est. À la différence de l’Ouganda dont la gestion de la crise en RDC était sujette à caution au regard de son implication via le M23 avec, à la clé, un  soutien militaire appuyé (en témoignent les différents rapports d’experts de l’ONU), l’Angola jouit déjà des préjugés positifs.

C’est non sans raison que l’ambassadeur de la RDC en Angola a déclaré samedi dernier à Luanda que son pays considérait que la présidence angolaise à la Cirgl serait « une plus value » pour la région. Le diplomate congolais a fait remarquer que la RDC attendait voir l’Angola accélérer la résolution de diverses questions laissées en suspens par l’Ouganda. Pour sa part, le président angolais a promis de placer son mandat sous le signe de la promotion de la paix, la sécurité, la stabilité et le développement.

 


Alain Diasso