Les Dépêches de Brazzaville



Présidentielle de décembre : Félix Tshisekedi, candidat potentiel de l'UDPS


"En vue de mettre l'UDPS en ordre de bataille, le congrès a décidé d'investir M. Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo candidat du parti à la présidence de la République", a déclaré le rapporteur du congrès, Me Peter Kazadi, au siège du parti à Kinshasa dans la nuit de vendredi à samedi. Le congrès a aussi plébiscité M. Tshisekedi à la présidence de l'UDPS (790 voix sur 803 votants, 98,38% des voix) en remplacement du fondateur, son père Étienne, décédé à Bruxelles le 1er février 2017. "Je suis convaincu que l'UDPS arrivera au pouvoir cette année pour redresser le pays", a déclaré M. Tshisekedi après ce vote à main levée. "Je serai le président qui va enfin permettre de réaliser le rêve des fondateurs. Je vous conduirais à la victoire cette année, s'il y a des élections", a-t-il ajouté.

Des élections déjà prévues fin 2017 ont été reportées au 23 décembre 2018 pour remplacer le président Joseph Kabila, dont le deuxième et dernier mandat a pris fin le 20 décembre 2016. Jusqu'à présent allié de M. Tshisekedi, l'opposant en exil Moïse Katumbi avait aussi fait acte de candidature en réunissant ses soutiens en Afrique du Sud, mi-mars. Richissime homme d'affaires, ex-proche du président Kabila, M. Katumbi ne peut cependant pas revenir en RDC où il risque la prison en raison d'une condamnation dans une affaire immobilière dont il conteste tout fondement.

Moïse Katumbi obtiendrait 24% des voix et Félix Tshisekedi 13%, d'après un sondage présenté vendredi par le Groupe d'études sur le Congo et le Bureau d'études, de recherches et de consulting international, tenu par des proches du porte-parole de Moïse Katumbi. Les sondeurs estiment que l'opposition doit "surmonter les différences internes et les égo" pour l'emporter dans le cadre d'une élection présidentielle à un tour. Créée en 1982 au plus fort de la dictature de l'ex-président Joseph-Désiré Mobutu, l'UDPS s'est opposée à tous les régimes successifs en RDC.


AFP