Les Dépêches de Brazzaville



Processus électoral : Félix Tshisekedi investit les nouveaux animateurs de la Céni


Le bureau de la Céni est présidé par Denis Kadima, expert électoral désigné par six des huit confessions religieuses. Il remplace à ce poste Corneille Naanga. Il sera assisté par Ilanga Lembo Bienvenu en qualité de premier vice-président tandis que le poste de rapporteur sera assumé par Patricia Nseya Mulela avec pour adjoint Paul Muhindo Mulemberi. Le poste de questeur adjoint a été confié à Sylvie Biremana. L’on attend à ce que les trois postes réservés aux délégués de l’opposition soient rapidement comblés pour que le bureau de la Céni affiche complet.   

Bien avant la publication de l’ordonnance susdite, le président de la République a, au cours d'un court message radiotélévisé diffusé dans la soirée, fait part à l’opinion  nationale de sa décision de signer l’ordonnance désignant les membres du nouveau bureau de la Céni dont les candidatures ont été récemment entérinées par l’Assemblée nationale. Le chef de l’Etat les a exhortés vivement à « œuvrer pour la tenue des élections libres, démocratiques et transparentes dans les délais constitutionnels".

Ceci n’est, en somme, que la conséquence de la régularité observée, cette année, dans le processus de désignation des membres de la Centrale électorale. Nonobstant le manque de consensus, Félix-Antoine Tshisekedi-Tshilombo s’est néanmoins réjoui qu’une majorité claire se soit finalement dégagée au profit d’un candidat à la présidence de l’institution électorale, conformément aux prescrits de la Charte régissant la plate-forme des confessions religieuses. « Non seulement que l’entérinement des membres du bureau de la Céni a été régulièrement inscrit à l’ordre du jour de la plénière de l’Assemblée nationale, mais aussi, douze procès-verbaux sur les quinze attendus ont bien été reçus, examinés, entérinés par la chambre basse », a-t-il fait remarquer, agréant ainsi les conditions de validité de la plénière ayant consacré l’entérinement des nouveaux animateurs de la Céni.

A contrario, le processus de désignation du candidat président de la Céni, en 2020, était entaché de nombreuses irrégularités, a fait savoir le garant de la nation qui a aussitôt égrené les raisons pour lesquelles il s’était opposé, à l’époque, à son investiture. Il s’agissait, entre autres, de la non inscription à l’ordre du jour des travaux de l’Assemblée nationale de l’entérinement des membres de la Céni et la transmission à son autorité d’un seul procès-verbal de désignation de son président sans sous-bassement alors que le bureau de cette institution citoyenne devait compter treize membres.

Outre le fait que le président et le vice-président de la plateforme des confessions religieuses n’aient pas sanctionné ledit procès-verbal de désignation par leurs signatures respectives, deux des représentants de cette structure, supposés avoir soutenu le candidat président désigné en 2021, ont été désavoués par leur hiérarchie. Ce qui, dans l’entendement du chef de l’Etat, aura véritablement biaisé le processus de désignation des animateurs de la Céni.          

En apportant son quitus au processus de désignation des membres de la Céni enclenché cette année, le président Félix Tshisekedi a formulé le vœu de voir les trois délégués de l’opposition, dont les postes sont restés vacants, être bientôt désignés pour rejoindre la nouvelle équipe. Il a assuré que ces derniers ont toute leur place dans le processus électoral qui concerne tous les Congolais et Congolaises. Il a, par ailleurs, invité les organisations nationales ainsi que la communauté internationale, à travers leurs missions d’observation, à les accompagner afin de garantir la tenue des élections crédibles en 2023.

Enfin, un responsable du suivi du bon déroulement du processus électoral auprès du chef de l’Etat sera incessamment désigné, a révélé le premier des Congolais, avant d’appeler à la mobilisation tous azimuts de la population en vue d’assurer la pleine réussite des échéances électorales de 2023.


Alain Diasso