Les Dépêches de Brazzaville



Processus électoraux : le Comité de suivi assure l’observation des scrutins


Dans le cadre de leur mission, les observateurs nationaux peuvent, par le biais de la coordination de l’observation nationale, faire part aux autorités nationales chargées d’organiser les élections des problèmes spécifiques relevés dans le déroulement des opérations de vote, a fait savoir Emile Aurélien Bongouandé.

Depuis 2002, a-t-il dit, le Comité de suivi de la convention pour la paix et la reconstruction du Congo compte avoir déployé près de 3240 observateurs. Cette institution publique a réalisé douze rapports assortis de 168 propositions relatives à l’amélioration du système électoral.

Les suggestions formulées par les observateurs nationaux, a-t-il ajouté, ont porté sur les points suivants : le renforcement des capacités de tous les membres des bureaux de vote ; la formation continue des acteurs électoraux et des délégués des candidats ; la réforme du système actuel de production et de distribution des cartes d’électeurs ; l’acheminement à temps du matériel électoral ; l’administration plus moderne et plus efficiente des listes électorales ; la mise en œuvre effective des recommandations du dialogue national de Sibiti 2015 et de la concertation politique de Ouesso 2017 relative à la réforme de l’état civil ; l’augmentation du nombre de bureaux de vote aussi bien pour le vote général que pour le vote spécial des agents de la Force publique ; l’amélioration de la qualité du matériel électoral et l’éclairage des bureaux de vote.

En outre, Emile Aurélien Bongouandé a relevé que pendant la présidentielle, les législatives et les locales, le Comité de suivi déploie dans les centres urbains un observateur pour sept à quatorze bureaux de vote, et pour les zones rurales un observateur pour cinq à sept bureaux de vote.

Lors des sénatoriales, l’institution déploie deux observateurs nationaux par bureau de vote et par département. Cette organisation permet une observation plus consistante (elle concerne les deux moments de la campagne électorale et du jour du scrutin) et contraste avec celle faite par les étrangers qui ne touche que trois ou quatre villes congolaises, dure au maximum trois ou quatre heures le jour du scrutin et se termine par une appréciation absolument générale.

En somme, a indiqué le commissaire aux libertés publiques, l’observation exercée par les observateurs nationaux permet un constat plus poussé des opérations et aboutit à des suggestions qui autorisent une construction plus efficiente du système électoral congolais. Elle mérite un soutien plus solide des gouvernants, a-t-il conclu.     


La Rédaction