Production des batteries des voitures électriques : une opportunité de l’économie numérique à saisir par l’Afrique centrale
La CEA poursuivait jeudi à Malabo, en Guinée équatoriale, les travaux de la trente-cinquième session du Comité intergouvernemental d’experts axée sur les transformations numériques. Selon les prévisions de l'Oeko-Institut, le nombre de véhicules électriques alimentés par batteries connaîtra une augmentation exponentielle, passant de trois millions en 2015 à vingt millions en 2020 et à cent soixante millions en 2050. De l’avis des chercheurs, plus de 70% de la production mondiale de cobalt est concentrée en République démocratique du Congo qui l’exporte essentiellement à l’état brut. Mais, ce pays producteur ne représentera que 3% des revenus totaux estimés à trois cents milliards de dollars américains qui seront générés en 2030, très en deçà des 25% et 46% des revenus qui seront générés par les pays qui raffinent le cobalt et fabriquent des cellules, respectivement. « Compte tenu de la forte demande attendue dans ce secteur, il serait donc judicieux pour la sous-région de lancer une réflexion sur la possibilité de se spécialiser dans la production de batteries et de véhicules électriques plutôt que d’exporter le cobalt sans valeur ajoutée », a suggéré Antonio Pedro. «Pour concrétiser cette idée et renforcer notre participation aux chaînes de valeur mondiales, nous devrons peut-être créer des laboratoires d’innovation technologique axés sur nos avantages comparatifs », a-t-il conseillé encore.
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