Propriété intellectuelle : la conférence ministérielle africaine 2015 s’ouvre ce mardi à DakarLa Conférence ministérielle africaine 2015 sur la propriété intellectuelle pour une Afrique émergente organisée conjointement par le gouvernement du Sénégal et l’OMPI avec le concours de l’Union africaine (UA) et de l’Office des brevets du Japon à Dakar (Sénégal), d’après le directeur général de l’OMPI, sera l’occasion d’examiner ce que la propriété intellectuelle peut apporter aux économies africaines et au développement d’écosystèmes d’innovation et d’industries de la création dynamique sur tout le continent. « Dans l’économie mondialisée du savoir, l’innovation, la créativité et la propriété intellectuelle sont riches en promesses en termes de croissance, d’échanges commerciaux et d’emplois, quel que soit le stade de développement des pays concernés. Toutefois, ces promesses ne se concrétisent pas automatiquement. Chaque nation doit trouver la juste combinaison de politiques pour mobiliser le potentiel novateur et créateur propre à son économie. », a fait savoir le patron de l’OMPI, Francis Gerry. En effet, comme en témoignent les organisateurs de cette rencontre, l’Afrique possède une longue tradition dans le domaine de l’innovation et de la créativité, et l’innovation est un moteur essentiel de la croissance économique, du développement et de la création d’emplois de meilleure qualité. « Elle joue un rôle prépondérant en permettant aux entreprises d’être concurrentielles sur le marché mondial... La propriété intellectuelle constitue un mécanisme indispensable de la conversion du savoir en actif commercial – les droits de propriété intellectuelle permettent de mettre en place l’environnement sécurisé nécessaire aux investissements dans l’innovation et de fournir un cadre juridique au commerce des actifs intellectuels. », a ajouté la même source. Les artistes africains réclament davantage de garantie Les droits de propriété intellectuelle fixant un cadre juridique approprié pour l’investissement dans l’innovation et la créativité et la commercialisation de leurs résultats, permettent sérieusement aux entreprises, notamment les nouvelles entreprises de haute technologie, de franchir l’étape périlleuse de la transformation d’une idée en produit commercialement viable et de se lancer avec succès à l’assaut du marché mondial, tout en préservant l’intérêt public. Par ailleurs, des voix s’élèvent de plus en plus dans le monde artistique et musical pour réclamer davantage de protection et de droits d’auteur. « Nous autres artistes avons des droits, des droits d’auteur et des droits connexes, qui doivent être respectés par tous, y compris les consommateurs et l’industrie de la musique en général. », a réclamé Didier Awadi, artiste de rap et entrepreneur musical d’avant-garde originaire d’Afrique de l’Ouest. « Jusqu’ici, l’action menée dans le domaine de la propriété intellectuelle en Afrique a essentiellement porté sur la constitution et le développement de l’infrastructure de base, les cadres réglementaires, le renforcement des capacités et la mise en valeur des ressources humaines. Il s’agit à présent de mettre en œuvre ces instruments pour appuyer la réalisation des objectifs économiques des pays africains. », a conclu Francis Gerry.
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