Protocole de Brazzaville : une ambiance électrique à l’aéroport Maya-Maya L’ambiance était inhabituelle à l'aéroport. Plusieurs groupes de danses, associations et partis politiques ont pris d’assaut le boulevard Denis Sassou N’Guesso qui mène à l’aéroport international Maya-Maya. Chantant et dansant pour saluer la commémoration du 25e anniversaire du Protocole de Brazzaville, la foule en liesse, a également voulu, par ce geste, rendre hommage aux acteurs de la libération de l’Afrique australe, en témoigne l'effigie de Nelson Mandela, icône de la lutte anti-Apartheid, montée le long de la route. Le président de la colonie togolaise vivant au Congo, Sobi Mawinani, présent à l’aéroport, a salué la venue à cette manifestation du président de son pays. Il a, par ailleurs, souhaité qu’au-delà de la célébration de la libération des pays de l’Afrique australe, toute l’Afrique comprenne désormais que la guerre ne sert à rien et que le continent soit uni à jamais. « Je voudrais profiter pour dire aux peuples frères africains qui sont en conflit aujourd’hui que le temps de la monarchie est déjà passé et que nous sommes aujourd’hui à l’ère de la démocratie. Tous nos problèmes doivent donc se régler à travers le dialogue et cela ne peut se faire que par nous-mêmes Africains », a-t-il déclaré. Rappelons que le Protocole de Brazzaville était signé le 13 décembre 1988 à Brazzaville, en présence du président Denis Sassou N’Guesso. Cet accord marquait la conclusion des longues négociations quadripartites entre la République de Cuba, l’Angola et l’Afrique du Sud, sous la médiation des États-Unis d’Amérique. Le Protocole de Brazzaville donna également lieu à la signature des accords du 22 décembre 1988 à New York sur la paix en Afrique australe. Cela a ouvert, par la même occasion, la voie au retrait des troupes cubaines et sud-africaines d’Angola ; à la mise en œuvre de la résolution 435 sur le Sud-Ouest africain et l’indépendance de la Namibie. C’est aussi à partir du Protocole de Brazzaville qu’on est parvenu à mettre fin au régime Apartheid en Afrique du Sud et qui conduira à la Nouvelle Afrique du Sud et à la libération de Nelson Mandela, coupé de sa liberté pendant 27 ans. L’histoire retiendra également que le président Denis Sassou N’Guesso a fait de la libération de l’Afrique australe et de l’éradication de l’Apartheid une priorité durant son mandat à la présidence en exercice de l’Organisation de l’unité africaine qui débuta en juillet 1986. Tiras Andang Légendes et crédits photo :Photo 1 : Faure Ngnassingbé Eyadema (à gauche) et Denis Sassou N'Guesso saluent la foule.
Photo 2 : La foule en liesse.
Photo 3 : L'effigie de Nelson Mandela placée le long des rues et avenues de Brazzaville.
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