Les Dépêches de Brazzaville



RDC- Congo : proposition des nouvelles terminologies pour identifier les peuples


Rdcien et Rdcienne sont deux nouveaux concepts qui ont vu le jour et qui sont proposés pour identifier désormais les ressortissants de la RDC. Cette trouvaille du Pr DrMafelly Mafelly Makambo, qui est l’autorité du club Rdcien, viserait à mettre un terme à la confusion créée par le vocable Congolais, dans l’identification des peuples de deux rives du fleuve Congo.

Ce scientifique et l’association sous sa tutelle veulent formaliser ce concept qui est, pour eux, scientifiquement acceptable. « C’est une dénomination qui sémantiquement traduirait mieux la relation entre le signifiant, Rdcien et Rdcienne, et le signifié relatif à la RDC », a souligné le professeur Makambo.

Pour ce politologue et cette association, en effet, « ces qualificatifs seraient mieux adaptés quant à leur usage dans les recherches et écrits scientifiques, le parler quotidien, les débats politico-socio économiques afin d’éviter la grande confusion qui a élu domicile chez les uns et les autres ». Dans cette logique, le Pr Dr Mafelly Mafelly Makambo a, par exemple, fait remarquer qu’en parlant des autorités congolaises, ou encore des musiciens congolais, des joueurs congolais, des hommes politiques congolais, le commun des mortels se posera la question de savoir de quel Congo il s’agit. « Dans la mesure où les deux Congo ont des autorités, des musiciens, des joueurs et des politiciens, c’est incohérent, un désordre dans l’esprit. D’où, un problème sérieux car il y a absence de logique », a-t-il souligné. Pour marquer une nette distinction entre les deux Congo afin d’éviter cette horrible confusion, a-t-il poursuivi, nous proposons cette identité et nous laissons l’utilisation du vocable Congo à nos sœurs et frères d’en face.

Un dérivé de l’abréviation

Dans les explications, le scientifique a soutenu qu’étant donné que la République démocratique du Congo s’abrégeait en trois lettres qui sont R.D.C, on peut utiliser les qualificatifs « Rdcien et Rdcienne », selon le genre, lorsqu’il s’agit d’une question relative à la RDC. « C’est beaucoup plus logique, précis et clair dans le raisonnement. Soyons cartésiens, ayons la clarté, l’ordre dans nos idées, dans nos pensées ou encore dans nos communications », a-t-il conseillé.

Une situation liée à l’histoire

Le Pr Makambo a expliqué cette confusion dans l’histoire de deux pays, dans les années où ils accédaient à leur souveraineté nationale. À l’en croire, lors de la demande d’admission de l’ex-Congo belge à l’ONU, la question relative aux deux Congo hantait certains esprits. « Bien que la candidature de la RDC fût acceptée, le 7 juillet de la même année, le diplomate français Milet souleva le problème de l’appellation du futur État membre de l’organisation mondiale », a-t-il noté.

Après moult épisodes, le Conseil de sécurité priera les deux pays voisins de trouver un compromis acceptable. Mais, selon le scientifique, l’admission de deux Congo dans le concert des Nations n’avait pas mis fin à la confusion qui gangrène les esprits notamment scientifiques, sauf le changement opéré en 1971 par le président Mobutu au cours duquel le Congo-Léopoldville devenait le Zaïre.

En revanche, quelques décennies après, le 17 mai 1997, le président Laurent Désiré Kabila reprenait l’appellation République démocratique du Congo (RDC). « Malheureusement, cette reprise ne mit pas un terme à notre préoccupation du moment, qui est l’amalgame dans nos différents échanges tant écrits que parlés », a constaté le Pr Makambo.

Selon le coordonnateur de ce groupe de réflexion, Caleb Niangasa, des démarches sont en cours auprès des institutions et autorités de la RDC en vue de faire cette proposition  et d'obtenir l'homogalation de ces nouveaux concepts.


Lucien Dianzenza