Recettes publiques : la RDC pourrait mobiliser près d’un milliard de dollars supplémentaireL’année 2020 débute sur les chapeaux de roues pour le président de la République et son gouvernement. En effet, la mise en œuvre très attendue des réformes reste une urgence nationale pour faire revenir définitivement certains partenaires au développement stratégiques. Il est annoncé au moins trois missions du Fonds monétaires international (FMI) à Kinshasa en février, avril et juin, dans le cadre de la vérification sur le terrain des progrès réalisés par le pays dans le domaine de la mise en œuvre des réformes. Le président de la République et son gouvernement exécutent actuellement un préprogramme avec le FMI pour arriver justement à réduire les dépenses et maximiser les recettes publiques. Pour rappel, le retour de l’institution financière internationale à Kinshasa est devenu une réalité après des engagements clairs du pays sur toute une série de mesures et réformes structurelles. Quant aux défis prochains, ils sont nombreux, notamment la mise en œuvre effective de la gratuité de l’enseignement, l’obtention des facilités de crédit et même un appui budgétaire direct des bailleurs de fonds. Du côté du gouvernement de la République, l’on tente de maintenir un certain rythme de travail pour avancer rapidement dans la mise en œuvre de ces réformes. Les efforts actuels ont permis déjà d’élargir l’assiette fiscale en appliquant le même impôt sur le revenu à tous les agents de l’État. Par ailleurs, il y a aussi le rétablissement de la taxe sur la valeur ajoutée. Sur ce dernier point, la tâche n’est pas facile pour le gouvernement au regard des arriérés importants qui s’accumulent auprès des entreprises. Cette situation nécessite obligatoirement un remboursement. Sur un autre plan, les autorités RD-congolaises vont agir aussi dans le domaine de la réduction des exemptions fiscales et autres systèmes de compensation. En ramenant de l’ordre dans le transport fluvial et maritime, notamment à travers un meilleur coût d’entrée des marchandises, il sera possible de mobiliser davantage de recettes et, surtout, d’assurer une meilleure traçabilité des recettes au niveau des caisses du Trésor public. Nous y reviendrons. Laurent Essolomwa |