Les Dépêches de Brazzaville



Religion : la basilique Sainte-Anne-du-Congo fête ses 70 ans


Bien que les festivités aient été lancées en mars au cours d’un autre événement important de la vie de cette paroisse, celui marquant le quarante-neuvième anniversaire de la première fraternité catholique du Congo, la fraternité Saint-Joseph, la paroisse-basilique ne pouvait pas passer outre la journée du 26 juillet 2013. C’est un jour où les catholiques du monde entier célèbrent la fête de saint Joachim et de sainte Anne, les parents de la Vierge Marie. Á la basilique, cette année, la journée a été consacrée aux malades grabataires de la paroisse. Pour l’occasion, une messe d’action de grâce a été dite par le curé en charge, l’abbé Vincent-de-Paul Malonga, en présence de la première dame du Congo, Antoinette Sassou-N’Guesso. L’abbé-curé explique que pour rendre la joie qui anime les fidèles de la Basilique presque parfaite, il fallait que s’unissent à eux les cent deux malades grabataires recensés : « Nous nous sommes dits que cette branche de la population, obligée d’être transportée pour voir le coucher du soleil, ne devait pas être en marge de ces festivités. Nous les avons conviés aujourd’hui, parce que c’est le jour exact où nous célébrons notre anniversaire, où l’église célèbre la fête de saint Joachim et de sainte Anne. »

C’est donc dans l’esprit d’action de grâce que se déroule le jubilé des 70 ans de la basilique Saint-Anne. Une histoire certes marquée par des événements éprouvants mais passagers (comme les explosions du 4-Mars qui ont mené à de nouveaux  travaux de réfection). Au fil des années, et surtout après les violences de 1997, Sainte-Anne avait perdu son éclat d’antan. Mais, reconnaît un paroissien anonyme, aussi vrai que Dieu sait donner son courage à ceux qui n’abandonnent pas l’espérance et la fraternité, des mains secourables et discrètes se sont tendues pour entourer le monument national et le relever : « La raison principale qui fait que nous sommes en fête aujourd’hui, c’est notre merci unanime au Seigneur pour toutes ses bontés et pour toutes les personnes généreuses qui ont soutenu de bien des façons cet édifice. Vous pouvez m’en croire : nous revenons vraiment de très loin. Je suis un très vieil habitant de Poto-Poto. »


Luce-Jennyfer Mianzoukouta

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : L’abbé Vincent-de-Paul Malonga, en présence de la première dame du Congo, Antoinette Sassou-N’Guesso. (© DR) Photo 2 : La basilique Sainte-Anne-du-Congo. (© DR)