Les Dépêches de Brazzaville



Religion : la construction de mosquées prend de l’ampleur au Congo


D’après les statistiques émanant d’une enquête réalisée au mois de mai de l’année en cours par le Conseil supérieur islamique du Congo (CSIC), les villes de Brazzaville et Pointe-Noire comptent environ huit cent mille musulmans répartis en vingt-six mosquées pour Brazzaville et vingt-une pour Pointe-Noire. Et, dans ce nombre croissant, 15% de croyants seraient d’origine congolaise.

Ainsi, pour l’institution, la dernière édition 2013 de leur fête de fin d’année dénommée « Tabaski » peut servir d’illustration pour cette montée en puissance de la culture islamique dans le pays. En comparaison avec les autres éditions, celle-ci a permis à tous les Congolais d’évaluer le nombre réel de musulmans dans le pays. D’autant plus que la fête a connu la participation de milliers d’islamistes venus de tous les arrondissements. À Brazzaville comme à Pointe-Noire, elle est un exemple affirmant indubitablement l’évolution positive de cette religion, sans oublier la place qu’occuperaient ses adeptes dans le secteur informel et commercial. « C’est une démonstration que le Congo compte beaucoup de musulmans qui ne sont pas seulement dans les mosquées, mais animent également d’autres secteurs d’activités, tels que le commerce. C’est pourquoi beaucoup de magasins et boutiques étaient fermés malgré le manque à gagner. D’ailleurs, pour éviter les embouteillages dans la ville, nous avions réparti les croyants par arrondissement » , a signifié le vice-président CSIC, Cheick Eddie Youssouf Ngolo.

Parlant en outre des facteurs de cette évolution, le vice-président du CSIC a précisé que plusieurs éléments peuvent l’expliquer, parmi lesquels la mise en place de stratégies de communication capables d’exposer aux Congolais les atouts de la religion, la maîtrise de la langue nationale par les adeptes étrangers, la promotion de l’unité, l’esprit de cohésion et d’entraide sans distinction de race. « Ces éléments constituent notre force. Cette force est la conséquence positive de la politique que nous menons. Nous avons créé des émissions sur toutes les chaînes de radio et de télévision du pays pour partager avec les populations les véritables connaissances de l’islam. Cela a permis aux Congolais d’avoir une vraie vision de notre mouvement et justifie sa montée en flèche dans les grandes villes du pays, surtout que le Coran est maintenant écrit en lingala, français et bien d’autres langues », a-t-il ajouté tout en précisant qu’aujourd’hui une bonne partie de la population avait le projet d’y adhérer. Cela s’explique par le fait que chaque semaine plus de cinquante Congolais se convertissent à l’islam.


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