Les Dépêches de Brazzaville



Rentrée scolaire 2015-2016 : une reprise timide dans certains établissements de Brazzaville


Dans la ville capitale, le constat réalisé fait état d’une reprise timide au regard des forces en présence qui varient d’une école à une autre. Dans la partie sud de Brazzaville par exemple, où le ministre du Travail et de la sécurité sociale, Florent Ntsiba, a supervisé le démarrage des cours, l’on a noté la présence massive des enseignants. Quant aux élèves, le constat dépend d’un établissement à un autre. Le ministre d’Etat et sa suite ont notamment visité le lycée Sébastien de Mafouta, dans le 8e arrondissement, Madibou, l’école primaire Trois Francs à Bacongo, les lycées Pierre Savorgnan et Chaminade où Florent Ntsiba a eu une réunion avec les enseignants.

« On ne pouvait s’attendre aux pleins des classes le premier jour. Cela va monter en puissance, mais ce qui est constant c’est que la rentrée scolaire est effective, elle a vraiment démarré. C’est à notre plus grande satisfaction », s’est réjoui le ministre du Travail.

En effet, partout où il est passé, Florent Ntsiba n’a cessé de rappeler aux enfants l’ensemble des valeurs qu’ils doivent défendre et cultiver en eux. Il pense qu’en chaque Congolais, il y a les germes de patriotisme qu’il faut faire grandir au niveau de la conscience individuelle et collective. « Le patriotisme c’est ce qui va éliminer les antivaleurs. Je crois qu’aujourd’hui, il faut le dire clairement, nous avons à affronter l’incivisme qui est devenu un fléau dans la société. Chacun doit donc jouer sa partition. L’enfant passe le plus gros du temps auprès des parents qui doivent jouer leur rôle. À l’école, ce sont les enseignants et les encadreurs. Il y a aussi la responsabilité du gouvernement. Chacun doit jouer son rôle et de la sorte, nous allons réhabiliter le niveau que nous avons atteint dans ce pays », a-t-il insisté, faisant allusion au taux d’alphabétisation qui dépassait les 100%, à une certaine époque.

Le ministre d’Etat a, par ailleurs, invité les jeunes à profiter du côté positif des avancées de la technologique aussi. « Hier nous discutions cinq, six dictionnaires dans les bibliothèques, aujourd’hui le dictionnaire est disponible sur internet, il y a des ouvrages qui sont disponibles sur internet. Je crois que les jeunes enfants devraient exploiter ce côté positif des avancées technologiques au lieu du côté pervers », a-t-il conseillé.

Interrogé sur des éventuelles grèves des enseignants qui pourraient perturber l’année scolaire, le ministre du Travail et de la sécurité sociale, président du comité national du dialogue social a rappelé que cette revendication est constitutionnellement reconnue et réglementée. Il y a grève, a-t-il expliqué, quand les négociations ne sont pas remplies ou bien quand il y a rupture de négociation. Pour lui, l’adhésion à la grève est volontaire. « Ce n’est pas des scènes de violence auxquelles nous assistons : vous avez lancé un mot d’ordre de grève, cela concerne votre syndicat, vos adhérents qui peuvent ne pas aller en grève », a-t-il commencé, rassurant que le Comité national de dialogue social, qui est un espace de discussion entre les gouvernants et les syndicats, mettra tout  en œuvre pour que l’année scolaire ne soit pas pénalisée.


Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Les élèves de la terminale A suivant le cours de philosophie au lycée Pierre Savorgnan ; le ministre Florent Ntsiba au lycée de Mafouta ; crédit photo Adiac