Les Dépêches de Brazzaville



Réouverture de l’hôpital de Talangaï : encore un peu de patience


L'hôpital de base de Talangaï compte parmi les sites et bâtiments détruits par les explosions du 4 mars 2012. Dans le cadre du suivi des travaux de construction des infrastructures sanitaires à Brazzaville, le ministre de l’Aménagement du territoire et de la Délégation générale aux grands travaux, Jean-Jacques Bouya et son homologue de la Santé et de la population, François Ibovi, ont visité trois chantiers le 19 septembre.

« Il faut savoir que la réhabilitation de l'hôpital de Talagaï est arrivée après une catastrophe. Ce qui n'était pas prévu. Il a fallu réhabiliter et parer au plus vite. Nous nous sommes rendu compte qu’au fur et à mesure, on pouvait faire davantage pour sortir un véritable hôpital de base. Initialement à deux-cent lits, nous sommes passés à trois cent quatre lits. Donc avec un peu de patience, on devait pouvoir y arriver », a fait savoir le ministre Jean-Jacques Bouya.

Pour la société en charge de l’équipement de cet hôpital, le travail avance en fonction des livraisons et de la disponibilité des locaux qui ne sont pas entièrement réfectionnés. « Tout ce qui est d’hospitalisation (lits et compagnie) est installé et c’est opérationnel. Nous allons maintenant attaquer la grosse phase d’installation de l’imagerie médicale, c’est-à-dire : scanner, table radio-télécommandée, table-radio des os et poumons, l'échographe et la mammographie. Ce planning d’installation débute entre mi-octobre et mi-novembre », a expliqué le responsable technique de la société EMS, Éric Lejeune.

À propos de Blanche Gomes

Les travaux de construction du deuxième bâtiment R+3 de l’hôpital Mère-enfant Blanche Gomes sont cofinancés par l’État congolais et la Banque africaine de développement. Là aussi, le ministre Bouya s’est dit satisfait au regard du travail déjà exécuté. « À Blanche Gomes, les choses ont énormément progressé et nous supposons qu’avec tous les corps de métiers se mettant ensemble dans l’exécution des travaux, y compris les équipements, l’année prochaine on devrait pouvoir avoir un hôpital opérationnel. Il faut donc les mettre en œuvre. C’est d’ailleurs le but de notre visite. À mi-parcours, nous essayons de voir comment caller les choses et aller au mieux vers les résultats attendus pour que l’hôpital soit opérationnel pour les populations », a ajouté Jean-Jacques Bouya qui a annoncé que les deux hôpitaux seront opérationnels en milieu d’année prochaine.

Brazzaville attend son hôpital général à la fin 2015

Les deux ministres ont enfin visité l’hôpital général de Brazzaville en construction à Nkombo, dans le 9e arrondissement Djiri, derrière le Centre national de radio-télévision. Cette nouvelle structure sanitaire entre dans le cadre de la politique gouvernementale visant à doter chaque chef-lieu du département d’un hôpital général. Exécutés par la société brésilienne Asperbras, les travaux qui ont démarré au début de cette année pourraient s'achever à la fin de 2015.

Intervenant sur les aspects techniques, François Ibovi a rappelé les trois composantes de la santé à savoir : les infrastructures, les équipements et les ressources humaines. «  L’effort parallèle est en train d’être fait pour soutenir la construction et l’équipement. Mais il faut retenir que l’effort de formation, de production de ressources humaines demande plus de temps que celui de construction et d’équipement. C’est là où il va y avoir un petit divorce car en même temps, ceux qui construisent, qui équipent devraient nécessairement former sur place les Congolais pour assurer la maintenance des équipements », a indiqué le ministre de la Santé et de la population, précisant que le déficit en spécialistes était en train d’être comblé.

Il a enfin demandé aux Congolais de l’étranger d’être reconnaissants à la nation qui a mis des moyens en jeu pour leur formation. 


Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Les deux ministres suivant les explications de l’équipementier de l’hôpital de Talangaï ; la délégation visitant la maquette de l’hôpital général de Nkombo ; crédit photo Adiac