Les Dépêches de Brazzaville



Revendications sociales : les agents de la Sopéco réclament 24 mois d’arriérés de salaire


« Nous sollicitons l’intervention du président de la République qui a toujours milité et lutté pour le bien-être des Congolais. Nous avons des maisons à payer, mais nous percevons nos salaires avec beaucoup de retard. Aussi, nous sommes payés à l’indice 160 pendant que les travailleurs des autres entreprises sont payés à l’indice 300 », a déploré Gestas Ndzala Ngami, secrétaire général du syndicat des postiers.

Selon lui, les travailleurs se doivent d’user d’une grève ou d’un sit-in pour percevoir leurs droits. « Cette situation commence vraiment à nous fatiguer. En tant que parents d’élèves et responsables de famille nous devons être à mesure de faire face à certains problèmes et à ce rythme nous mourrons à petit feu », a-t-il déclaré.

À cet effet, ces agents invitent le gouvernement à juguler la crise qui mine la Sopéco. Entreprise d’État, disent- ils, la direction générale a le devoir de saisir les autorités ou le ministère de tutelle si elle ne parvient à gérer cette situation.

« Nous voulons juste que la paix et la cohésion sociale règnent au sein de l’entreprise et mettre fin à cette guerre qui ne profite pas à l’entreprise. La direction générale se doit de prendre des initiatives concrètes afin de régler cette crise », a suggéré Gestas Ndzala Ngami aux responsables de ladite structure.

Toutefois, les agents de la Sopéco sont déterminés à poursuivre des sit-in jusqu’à satisfaction de leurs revendications.

Née des cendres de l’Office National des Postes et Télécommunications par ordonnance n°10 du 1er juillet 2001, la Sopéco est une entreprise publique en pleine restructuration, à caractère industriel et commercial, qui compte actuellement quarante-quatre bureaux à travers le territoire national. Depuis quelques années, elle se trouve dans une situation financière déficitaire.


Gloria Imelda Lossele