Roman : « Les caprices du destin » de Constalain Chrisna Moussaoud
Malgré cette réalité qui semble être un obstacle et qu'il finit par apprendre dans un échange avec Fatime, le jeune homme ne pu s’avouer vaincu. « Cette nuit-là, je ne pus fermer les yeux un instant. Je me disais que je me lançais dans un combat perdu d’avance, mais je l’aimais, je ne voulais pas abdiquer, je ne pouvais appréhender cette tendresse violente, cette passion qui ne cessait de me mordre, cet amour qui m’envahissait. Mon entourage me traitait de rêveur, de ne pas être visionnaire et qu’un jour je le regretterai. L’amour me brûlait simplement d’une de ces chaleurs interminables. Que feriez-vous à ma place, cher commun des mortels ? … Je suis en couple, mais je découvre que je suis amoureux d’une personne qui l’est aussi… C’est ma société, c’est mon époque, je dois faire avec, sommes-nous peut-être dans une forme de prison bien ficelée par les caprices du destin, ou juste une simple coïncidence ? Le destin est libre de nous procurer du bien ou son contraire, la réalité en est le témoin », a écrit Constalain Chrisna Moussaoud à la page 34. Plein de rebondissements, « Les caprices du destin » c’est en somme la toute-puissance du hasard car c’est lui qui rythme cette évocation. Ce roman, c'est aussi la toute-puissance de l’amour qui ne s’embarrasse pas des instabilités de Fatime, ses infidélités, ses déboires administratifs, ses craintes et doutes. A travers le personnage principal, l’auteur donne à lire le parcours malhabile d’un être visiblement timide et sensible, en quête d’affection et de tendresse, mais incapable de les canaliser pour qu’elles lui procurent le bonheur, la sérénité et la douceur tant attendus. Dans cette fresque romantique de 147 pages, l’écrivain congolais Constalain Chrisna Moussaoud aborde également d’autres thématiques comme la loyauté, la mort, l’immigration, le racisme … « Il revisite les douceurs de la vie africaine à côté de la souffrance et l’humiliation du monde occidental représenté par la France. La lassitude, la douleur à cause de la précarité administrative, le racisme, la révolte de la conscience. Ensuite la prise de conscience à la montée de la révolte menée par les sans-papiers, fait de violence, d’héroïsme, de sacrifice et de quête à la liberté », a noté dans la préface du livre Rodrigues Okson-Oko, politologue et conseiller du président de la République du Congo. Passionné par la lecture et l’écriture, Constalain Chrisna Moussaoud est l’auteur de plusieurs ouvrages dont Le coussin qui brûle, paru aux éditions Du Net en 2019, de l’Africain perdu et de Si notre couleur de peau pouvait parler, publiés en 2019 et 2020 aux éditions Le Lys Bleu. Merveille Jessica Atipo Légendes et crédits photo :La couverture du livre/DR |