Les Dépêches de Brazzaville



Sahara occidental: une région qui attise les convoitises des pays investisseurs


La Corée du Sud vient de rejoindre le rang en reconnaissant la marocanité des provinces sahariennes et en considérant le plan d’autonomie comme seule issue. Cette position, qui est loin d’être désintéressée, intervient après qu’une entreprise Sud-coréenne vient de se voir attribuer un marché conséquent de livraison de trains à l’Office national des chemins de fer du Maroc. Enregistré avec la Corée du Sud, ce développement pourrait s’étendre à toute la région asiatique.

Au même moment, le patron de l’Agence française de développement, Rémy Rioux, a entrepris une visite dans ces provinces et y a annoncé le déblocage de 150 millions d’euros pour des investissements ciblés, tels que définis par l’accord signé par  le roi marocain, Mohammed VI, et le président français, Emmanuel Macron, lors de sa visite à Rabat l’automne dernier.

Ainsi, la reconnaissance du Sahara marocain ou Sahara occidental et l’adhésion au plan d’autonomie seraient désormais conditionnées par des considérations économiques de la part de pays qui croient en la justesse de ces causes, mais y voient le moyen d’assurer une présence dans la région par le biais de leurs entreprises, qui leur ouvriront des chemins, au-delà du Royaume, vers tout le continent. Le Maroc, conscient d’être un passage obligé pour réussir des accords, se déclare prêt à servir de facilitateur au profit des pays du flanc atlantique au niveau du Nord-Ouest de l’Afrique, en sa qualité de hub.


Noël Ndong