Les Dépêches de Brazzaville



Salon des industries culturelles et créatives : la deuxième édition a atteint ses objectifs


L’objectif fixé pour la deuxième édition du Siccco, qui a connu l’appui de l’Unesco, a été de faire des industries culturelles et créatives du Congo un levier pour la diversification de l’économie et de la création d’emplois pour les jeunes. A travers les conférences, les participants ont contribué à sensibiliser les décideurs, les parlementaires, les opérateurs économiques et culturelles à la dimension économique et sociale que revêt la culture, plus particulièrement les industries culturelles et créatives dans le développement du Congo.

De même, les travaux en ateliers ont permis aux formateurs spécialisés dans le domaine du cinéma et du management d’apporter une information de qualité aux étudiants, aux professionnels ainsi qu’aux agents du ministère de la Culture, respectivement aux métiers du cinéma et sur la maîtrise du management stratégique, colonne vertébrale de toute organisation. « Ce salon a été une très belle opportunité pour les institutionnels, les politiques et les décideurs de découvrir ou de redécouvrir les savoir-faire culturels, de mieux appréhender les concepts d’initiatives et d’innovations culturelles. Il a été également un espace idéal pour les exposants de proposer des produits et des services culturels de qualité… Au regard de votre participation active et de la qualité de vos contributions, nous ne doutons pas que les objectifs que ce salon s’était fixés ont été atteints. Je vous exprime ici toute ma satisfaction… », a signifié Bernard Ekolo, directeur de cabinet du ministre de la Culture et des Arts à la clôture du salon.

Entre exposition, conférences et ateliers de formation

Outre les allocutions d’ouverture et de clôture, la deuxième édition du Siccco a été marquée aussi par des expositions-ventes, conférences sur des sous- thèmes alléchants ainsi que des formations en atelier. Trois jours durant, la cour de l’Hôtel de la préfecture de Brazzaville a changé de physionomie. Les stands dans différents domaines culturels ont occupé le vaste espace de cette cour. Les artistes et artisans congolais ont exposé des œuvres d’art non seulement pour promouvoir la culture congolaise mais aussi pour transmettre leurs expertises. Alfred Monique Ondzé Abouem, artiste multidimensionnelle, a exposé sur les objets artisanaux de récupération. Il s’est agi des objets morts (hors d’usages) recyclés pour leur redonner une seconde vie en les transformant en objets beaux et vivants.

Profitant de l’occasion, elle a remercié le ministère de la Culture et des Arts pour cette belle initiative qui vise à mettre en lumière les beaux-arts congolais, ainsi que de promouvoir sa culture et donner de la visibilité aux artistes de ce pays. « L’exposition se passe merveilleusement bien. Il y a beaucoup de  visiteurs. Certains achètent, d’autres font des commandes. Nous avons aussi l’occasion de parler de notre art au grand public », a déclaré l'artiste. Ecrivaine, Alfred Monique Ondzé Abouem est auteure de deux romans, notamment « Une vie de brimades en terre promise » et « Ha ha mon temps qui a trois tomes ».

Les participants ont suivi des conférences qui ont porté sur des sous-thèmes suivants : « Etat des lieux et initiatives pour développer les ICC » par Jean Bruno Obambi, doctorant, expert en propriété intellectuelle et directeur des industries culturelles et des maisons de la culture ; « Les industries culturelles et créatives à l’ère du numérique » par Beril Dzila, enseignant à l’université Marien-Ngouabi ; « Le management stratégique » par Hugues Gervais Ondaye, commissaire général du Festival panafricain de musique; « La protection du droit d’auteur : impacts économiques » par Wulfranc Maba, délégué départemental du Bureau congolais du droit d’auteur. Outre les conférences, les participants ont suivi également des ateliers portant sur « Formation en écriture du scénario avec pratique » par Liesebeth Mabiala ; « Formation en réalisation avec pratique sur le découpage technique » par Dinel Desouza ; « Formation en direction artistique » par Kelly Kamala ; « Formation en post production » par Michael Gandho.


Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Le ministre de la Culture et des Arts et la représentante de l'Unesco visitant les stands (crédit photo/Adiac)