Santé : des femmes sensibilisées au cancer du seinAnimée par le professeur Judith Nsondé, coordonatrice du Pnlcc et cancérologue au Centre hospitalier et universitaire de Brazzaville, l’initiative placée sur le thème « La connaissance peut vous sauver la vie » visait à édifier ces jeunes femmes sur le danger de cette maladie, ses causes ainsi que les facteurs qui la favorisent. Dans sa communication, le Pr Judith Nsondé a indiqué que le cancer du sein est une prolifération anormale et anarchique des cellules de la glande mammaire. Il se reconnaît, entre autres, par l’apparition d’un nodule au niveau du sein qui pourrait s'accompagner de ganglions durs au niveau de l’aisselle, ainsi qu'à des modifications cutanées du sein et du mamelon. En effet, le sein peut progressivement se déformer et s'ulcérer, ce qui se traduit parfois par un écoulement du mamelon, d'un seul côté. Cette tumeur est l’une des plus répandues chez la femme à Brazzaville. Plusieurs facteurs à risque en sont la cause, notamment la multiparité, âge de la première grossesse après 30 ans ; les antécédents de maladies bénignes, les femmes n'ayant jamais allaité, l'alcoolisme et la consommation des graisses animales. S’agissant du cancer du col de l’utérus, il est une prolifération maligne des cellules du col utérin. Il se manifeste par des infections génitales traînantes et mal traitées, un écoulement génital fétide parfois teinté de sang, des douleurs lombaires pelviennes, survenues des premières règles avant l’âge de 12 ans …
«Lors de cette sensibilisation nous avons constaté que la plupart des femmes ne connaissent pas ce que c’est le cancer du sein et du col de l’utérus, alors que ce sont les deux premiers cancers qui tuent la femme au Congo. En effet, en 2020, le Congo a diagnostiqué plus de 1000 cas de cancer du sein et malheureusement 800 d’entre eux ont succombé face à cette maladie. Les femmes doivent donc prendre conscience de ces tumeurs. Ces deux jours d’édification ont été très bénéfiques en connaissance pour les bénéficiaires car nous avons échangé sur les signes de la maladie, les moyens de prévention et les différents traitements », a déclaré le Pr Judith Nsondé. Afin d’éviter aux femmes une découverte tardive de ces maladies, elle a invité les agents de santé à redoubler de vigilance quand elles examinent les femmes. Elle a, par ailleurs, recommandé aux femmes de se dépister tot . « Il y a des centres spécialisés où l'on soigne les cancers, donc ça ne sert pas de faire perdre du temps aux agents de santé et à la personne malade mais plutôt de les orienter dans les centres adéquats pour un suivi en cas de détection de maladie », a-t-elle notifié.
Au terme de cette campagne de sensibilisation, la fondation Tabita allégresse a doté les centres de santé intégrés de Mboualé et Kibina des kits de travail pour le bon suivi des femmes.
Gloria Imelda Lossele Légendes et crédits photo :1- La démonstration de l'auto-palpation par Judith Nsondé/ Adiac
2- Les agents et femmes de centre de santé intégé de Kibina / Adiac
3- Lydie Léonce Ndongo remettant symboliquement une nappe d'accouchement au chef du centre de santé intégré de Mboualé/ Adiac |