Les Dépêches de Brazzaville



Santé : L'ONU déplore la marginalisation des personnes atteintes d’autisme


Le thème retenu est « l’autisme et le programme de développement durable à l’horizon 2030 : intégration et neurodiversité ».

La célébration de cette journée permet à la communauté internationale d’examiner les nouveaux objectifs de développement durable ainsi que leur incitation sur l’amélioration des conditions de vie des personnes autistes. 

Pour Ban Ki-moon, cette marginalisation constitue une violation des droits de l’Homme et un gâchis de potentiel humain. Les personnes atteintes  de cette maladie ont des aptitudes très diverses et des domaines d’intérêt différents. Elles ont la capacité de contribuer et de rendre le monde meilleur, a-t-il renchéri.

« Les droits, les points de vue et le bien-être des personnes atteintes d’autisme et de toutes les personnes handicapées, sont autant d’aspects qui font partie intégrante du programme 2030 et de l’engagement qu’il contient de ne laisser personne de côté avant de demander à toutes les sociétés d’accroitre les ressources permettant aux jeunes autistes de participer à l’effort sans précédent engagé par la jeunesse d’aujourd’hui pour favoriser le progrès », a souligné le secrétaire général de l'ONU.

L’autisme est un trouble qui dure toute la vie, poursuit Ban Ki-moon. Il frappe des millions de personnes de par le monde. Cependant, il reste mal compris dans nombre de pays et beaucoup  de sociétés rejettent les personnes atteintes de cet handicap.

Au terme de ses propos, le secrétaire général de l’ONU a appelé la communauté internationale à respecter les droits de ces personnes pour qu’elles puissent intégrer les familles et contribuer à un avenir de dignité et d’opportunité pour tous.  

Au Congo, cette journée sera commémorée en différée par l’école des petites sœurs dominicaines pour les raisons de calendrier, a expliqué la  coordonnatrice de l'école, la sœur Ida Pélagie Louvouandou.

Elle  envisage organiser quatre jours de sensibilisation à la population pour une meilleure prise en charge des enfants autistes et briser certaines croyances dans les familles.

L’objectif est de faire connaitre cette maladie dont les patients sont traités par ignorance. Selon Ida Pélagie Louvouandou, le diagnostic de ces malades devrait se faire en synergie avec l’implication d’un éducateur, d'un psychologue et d’un neurologue.

Déplorant la stigmatisation et l’exclusion de ces enfants dans la société, elle a indiqué : «l’enfant autiste est capable d’exercer un métier. Il peut faire plus et s’insérer dans la société pourvu qu’on lui donne les moyens nécessaires avant de souligner qu’à l’école dominicaine nous avons ceux qui exercent en pâtisserie, musique, peinture et cuisine ».

Notons que l’école de la case dominicaine existe depuis l’année 2000. Elle gère  les élèves en difficulté scolaire et les autistes dont la prise en charge a débuté depuis cinq ans.

Les difficultés rencontrées dans cet établissement sont notamment le manque de spécialistes,  des moyens pour une vraie guidance parentale plus solide ainsi que la formation du personnel enseignant.


Lydie Gisèle Oko