Santé, pauvreté et éducation : l’Unicef plaide pour un changement urgent de la situation de l’enfantPour le directeur général de l’Unicef, Anthony Lake, « refuser à des centaines d’enfants l’égalité des chances menace plus que leur avenir : alimenter les cycles intergénérationnels d’inégalités met en danger l’avenir de leurs sociétés […]. Nous avons un choix à faire : investir dans ces enfants dès à présent ou laisser notre planète devenir plus divisée ». Le rapport cite l’exemple du Tchad, où la garantie de chances équitables ne profit pas qu’aux enfants. Celle-ci permet à toute la société de bénéficier de leurs compétences, talents et potentiels, et, favorise les progrès sociaux et économiques. A l’occasion du lancement du rapport, un évènement a permis de faire un état des lieux de la situation des enfants au Tchad, où l’on a constaté de grands progrès. Par exemple le passage de la mortalité infantile de 106 pour 1000 naissances vivantes, à 72 pour 1000 entre 2010 et 2015 ; le triplement du nombre d’enfants vaccinés passant de 8% à 25%, ainsi que le triplement du nombre d’enfants, dormant sous une moustiquaire (de 12% à 36%) durant la même période. Des chiffres qui ont besoin d’être accélérés « sous peine de mettre en péril l’avenir des enfants et, par conséquent, l’avenir même du Tchad », a déclaré le chef du Programme de protection de l’enfant de l’Unicef au Tchad. Il rappelle que les obstacles empêchant d’atteindre ces enfants ne sont pas d’ordre technique, mais liés à l’engagement, à une question de ressources et de volonté collective. Pour l’Unicef « faire de bons choix dès aujourd’hui, peut changer la situation ». Noël Ndong |