Les Dépêches de Brazzaville



Santé publique : les pharmaciens recommandent l’usage des médicaments génériques


L’objectif de la formation est de mettre les pharmaciens au même diapason des évolutions et des exigences de la profession. Le Dr Clément Edmond Mampouya a expliqué, dans sa communication, l’importance du médicament générique. Celui-ci est la copie conforme, a-t-il dit,  du produit d’origine ou princeps. Le produit générique possède des mêmes substances actives, compositions qualitatifs et quantitatifs que le produit d’origine. Il est fabriqué par un laboratoire et vendu dans les officines en détail.   

L’orateur a annoncé trois types de médicaments génériques : les médicaments génériques conformes, les médicaments génériques similaires et médicaments génériques assimilables. Il a indiqué que l’importance de ces médicaments se situe au niveau de la non falsification.

Clément Edmond Mampouya a émis le souhait de l’élaboration de la liste des médicaments génériques, la pharmacovigilance, déplorant la vente inférieure des médicaments génériques de 20 à 30% dans les officines.

Le directeur de la pharmacie et du médicament, le Dr Boniface Okouya, a expliqué que la réflexion sur l’usage rationnel des médicaments constitue une sorte d’auto-interpellation et d’exigence pour que les pharmaciens se conforment sans distraction à leur éthique professionnelle.

 « Le métier de pharmacie se fonde sur la nécessité de garantir la santé publique. Cela passe également par une utilisation sécurisée et un usage rationnel des médicaments, sans lesquels, la santé publique ne sera plus jamais comprise dans un environnement continental déjà très précaire en ce qui concerne l’accès aux produits de santé de qualité », a-t-il déclaré.   

L’usage rationnel des médicaments, explique Boniface Okouya, d’après l’Organisation mondiale de la santé suppose que les patients reçoivent des médicaments adaptés à leur état clinique, dans des doses qui conviennent à leurs besoins individuels, pendant une période adéquate et au coût le plus bas pour eux mêmes et leur collectivité.

Le Congo ne doit pas devenir un dépotoir des médicaments falsifiés  

Le Dr Boniface Okouya a énuméré les efforts fournis par le ministère de la Santé et de la Population pour lutter contre les médicaments falsifiés au niveau de la reforme pharmaceutique amorcée depuis décembre 2017. Parmi ces efforts figurent le renforcement des capacités de la direction de la pharmacie et du médicament en sa qualité de l’autorité nationale de règlement pharmaceutique ainsi que la promotion de l’usage rationnel des médicaments.  

Il a abordé la question de l’avant-projet de loi pharmaceutique et de biologie médicale en cours d’élaboration. Cet avant-projet de loi est axé sur le monopole de l’exercice des métiers de pharmaciens et biologistes médicaux qualifiés et sur les dispositions à la promotion de l’industrie pharmaceutique national qui pourra avoir un impact positif sur l’usage rationnel des médicaments. 

Le président de la Commission permanente de la formation, Etienne Mokondji Mobé, a défini le médicament comme étant un poison dans l’organisme. « Le pharmacien a la maitrise du produit et doit saisir la dimension du médicament pour son rôle assigné. Il doit relayer le message du médecin en précisant les notions fondamentales sur la prise du médicament dans une officine pharmaceutique, ajoutant que  parfois les traitements des patients sont ratés à cause du non-respect de l’usage du médicament à des heures précises », a-t-il dit.    


Lydie Gisèle Oko

Légendes et crédits photo : 

les pharmaciens lors de la formation continue sur l'usage rationnel de médicaments (Adiac)