Les Dépêches de Brazzaville



Secteur de l’électricité : l’ONG Dédur s'inquiète des conséquences des projets sur l’environnement


 Défense environnementale et développement durable (Dédur) se demande sur le type d’investissements à encourager dans le secteur de l’électricité en RDC. En marge de la Conférence sur l’énergie (édition 2021), organisée du 16 au 18 septembre, dans la province du Haut-Katanga, par la Fédération des entreprises du Congo (FEC), cette association lance une réflexion ayant pour base le questionnement central : « Investissement, pour quel prix environnemental et social dans le secteur de l’électricité ? ».

Dans cet exercice qui a fait l’objet d’un communiqué de presse du 15 septembre,  l'association a rappelé que le secteur de l’électricité vit son ère de libéralisation qui occasionne l’arrivée des plusieurs acteurs tant nationaux qu’internationaux dans le développement des projets énergétiques.

Relevant sa préoccupation sur la question de respect et de mise en œuvre des  lois du pays en ce qui concerne la protection et la conservation de l’environnement, le respect et la protection des droits humains et l’intégration des trois dimensions interdépendantes du développement durable que sont l'environnement, le social et l'économie, dans tous les projets d’investissement au cœur du développement du secteur de l’électricité, l’ONG Dédur se demande, en effet, si c'est le type d’investissements qui impactet considérablement l’environnement ou ce sont ceux qui dérogent aux lois de la République en ce qui concerne, entre autres, la protection de l’environnement et la conservation de la nature. Cette association veut également savoir si ce sont ceux qui violent les droits et dégradent la vie sociale des communautés en particulier et des populations en général qui impactent considérablement l’environnement ou encore ce sont ceux qui favorisent prioritairement l’accès à l’électricité des industrielles, au détriment des communautés.

 Conséquences du barrage Sombwe

Tenant compte du contexte de la conférence susdite, Dédur a relevé ses inquiétudes sur les effets et les risques élevés des impacts sur l’environnement et le social des communautés qui seront occasionnés par l’érection du barrage Sombwe, érigé sur la rivière Lufira, à l’intérieur du parc national d’Upemba.

Pour cette association, les impacts sociaux et environnementaux à craindre sont notamment la perte des moyens de subsistance, qui peut créer une crise alimentaire de près de 80 000 pêcheurs installés dans la zone du projet et dépendant de la rivière Lufira et du Lac Upemba ; des changements dans l’hydrologie et la charge sédimentaire en aval de la rivière, qui pourra occasionner la perte d'environ 60 km2 de terres forestières ainsi que les menaces sur la pollution de l'eau et le fonctionnement des turbines à cause des végétations aquatiques flottantes. L’ONG a également relevé comme conséquences à redouter les menaces sur la migration des espèces, à savoir les plus grands mammifères, en particulier la dernière population de plus ou moins 190 éléphants dans la région du Katanga et autres.

Outre ces impacts, l’ONG a dit également constater la violation de la loi n° 14/003 du 11 février 2014 relative à la conservation de la nature, qui interdit le développement des projets ayant des objectifs autres que ceux liés à la conservation de l’environnement. « Parce qu’une aire protégée a pour but de se rassurer à long terme de la conservation de la nature, des services écosystémiques et des valeurs culturelles qui lui sont associés », a-t-elle fait savoir. Après cette analyse, Dédur a recommandé à Kipay Investments Sarl de mettre en œuvre les dispositions de la loi sur la conservation de la nature et d’exploiter plutôt les diverses alternatives identifiées dans la zone en dehors du complexe des parcs nationaux Upemba-Kundelungu, qui pourront, selon elle, se développer à faible coût et avec moins d’impacts sur l’environnement et le social des communautés. Elle invite, également, cette société à investir dans la réhabilitation des barrages restés à l’abandon depuis plusieurs années dans la région du Katanga.

Dédur exhorte le gouvernement, à travers le ministère des Ressources hydrauliques et Electricité, à mettre en place des mécanismes de suivi et du renforcement des structures organisationnelles tels que prévus dans les textes juridiques pour le développement des projets énergétique durables en RDC. Défense environnementale et développement durable (Dédur) se demande sur le type d’investissements à encourager dans le secteur de l’électricité en RDC. En marge de la Conférence sur l’énergie (édition 2021), organisée du 16 au 18 septembre, dans la province du Haut-Katanga, par la Fédération des entreprises du Congo (FEC), cette association lance une réflexion ayant pour base le questionnement central : « Investissement, pour quel prix environnemental et social dans le secteur de l’électricité ? ».

Dans cet exercice qui a fait l’objet d’un communiqué de presse du 15 septembre,  l'association a rappelé que le secteur de l’électricité vit son ère de libéralisation qui occasionne l’arrivée des plusieurs acteurs tant nationaux qu’internationaux dans le développement des projets énergétiques.

Relevant sa préoccupation sur la question de respect et de mise en œuvre des  lois du pays en ce qui concerne la protection et la conservation de l’environnement, le respect et la protection des droits humains et l’intégration des trois dimensions interdépendantes du développement durable que sont l'environnement, le social et l'économie, dans tous les projets d’investissement au cœur du développement du secteur de l’électricité, l’ONG Dédur se demande, en effet, si c'est le type d’investissements qui impactet considérablement l’environnement ou ce sont ceux qui dérogent aux lois de la République en ce qui concerne, entre autres, la protection de l’environnement et la conservation de la nature. Cette association veut également savoir si ce sont ceux qui violent les droits et dégradent la vie sociale des communautés en particulier et des populations en général qui impactent considérablement l’environnement ou encore ce sont ceux qui favorisent prioritairement l’accès à l’électricité des industrielles, au détriment des communautés.

 Conséquences du barrage Sombwe

Tenant compte du contexte de la conférence susdite, Dédur a relevé ses inquiétudes sur les effets et les risques élevés des impacts sur l’environnement et le social des communautés qui seront occasionnés par l’érection du barrage Sombwe, érigé sur la rivière Lufira, à l’intérieur du parc national d’Upemba.

Pour cette association, les impacts sociaux et environnementaux à craindre sont notamment la perte des moyens de subsistance, qui peut créer une crise alimentaire de près de 80 000 pêcheurs installés dans la zone du projet et dépendant de la rivière Lufira et du Lac Upemba ; des changements dans l’hydrologie et la charge sédimentaire en aval de la rivière, qui pourra occasionner la perte d'environ 60 km2 de terres forestières ainsi que les menaces sur la pollution de l'eau et le fonctionnement des turbines à cause des végétations aquatiques flottantes. L’ONG a également relevé comme conséquences à redouter les menaces sur la migration des espèces, à savoir les plus grands mammifères, en particulier la dernière population de plus ou moins 190 éléphants dans la région du Katanga et autres.

Outre ces impacts, l’ONG a dit également constater la violation de la loi n° 14/003 du 11 février 2014 relative à la conservation de la nature, qui interdit le développement des projets ayant des objectifs autres que ceux liés à la conservation de l’environnement. « Parce qu’une aire protégée a pour but de se rassurer à long terme de la conservation de la nature, des services écosystémiques et des valeurs culturelles qui lui sont associés », a-t-elle fait savoir. Après cette analyse, Dédur a recommandé à Kipay Investments Sarl de mettre en œuvre les dispositions de la loi sur la conservation de la nature et d’exploiter plutôt les diverses alternatives identifiées dans la zone en dehors du complexe des parcs nationaux Upemba-Kundelungu, qui pourront, selon elle, se développer à faible coût et avec moins d’impacts sur l’environnement et le social des communautés. Elle invite, également, cette société à investir dans la réhabilitation des barrages restés à l’abandon depuis plusieurs années dans la région du Katanga.

Dédur exhorte le gouvernement, à travers le ministère des Ressources hydrauliques et Electricité, à mettre en place des mécanismes de suivi et du renforcement des structures organisationnelles tels que prévus dans les textes juridiques pour le développement des projets énergétique durables en RDC.

 


Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Le barrage d'Inga/DR