Secteur pétrolier : l’Appo veut accélérer ses réformes au niveau continental
Un groupe de travail ministériel conduit par Mohamed Arkab, ministre d’État algérien des Hydrocarbures et des Mines, a été chargé de finaliser le processus de création, en collaboration avec le Secrétariat de l’Appo et la Société africaine d’investissements en énergie (AEICorp). Un second groupe de travail, présidé par le ministre sénégalais des Mines et du Pétrole, Birame Soulèye Diop, sera chargé d’évaluer le fonctionnement de l’entreprise mandatée AEICorp. Au plan institutionnel, le Conseil des ministres a nommé l’Agérien Farid Ghezali au poste de secrétaire général de l’Appo pour la période 2026-2028, succédant au Dr Omar Farouk Ibrahim, à qui une motion de félicitations a été adressée pour ses six années de service dévoué à la tête de ce poste stratégique de l’organisation. La Côte d’Ivoire assurera la présidence de l’Appo en 2026 avec le ministre des Mines, du Pétrole et du Gaz, Mamadou Sangafowa-Coulibaly, tandis que la République démocratique du Congo en occupera la vice-présidence avec la ministre d’Etat chargée des Hydrocarbures, Acacia Bandubola Mbongo. L’organisation, qui regroupe l'Algérie, l'Angola, le Bénin, le Cameroun, le Congo, la Côte d'Ivoire, l'Égypte, le Gabon, le Ghana, la Guinée équatoriale, la Libye, la Mauritanie, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, l'Afrique du Sud, le Soudan, le Sud-Soudan, la République Démocratique du Congo, et la Tunisie, veut des réformes axées sur l’avenir. Le ministre Bruno Jean Richard Itoua a salué les progrès réalisés depuis la création de l’Appo il y a 38 ans, notamment la mise en place de l’AEB, destinée à financer le développement du secteur pétrolier et gazier africain. Le président entrant de l’Appo, ministre ivoirien des Mines, du Pétrole et de l’Énergie, Mamadou Sangafowa-Coulibaly, a appelé à une réforme profonde et à une meilleure coordination des actions pour renforcer l’efficacité de l’organisation. Mamadou Sangafowa-Coulibaly a également insisté sur la nécessité de mettre en œuvre la déclaration commune sur le contenu local, adoptée par les ministres. Il a plaidé pour que l’année 2026 marque une étape décisive dans la concrétisation des engagements pris, soulignant que le continent africain ne peut plus se permettre « le luxe d’importer les biens et services pétroliers qu’il peut produire lui-même ». À cet égard, il a mis en avant l’exemple de la Côte d’Ivoire, où le gouvernement œuvre à renforcer les capacités des entreprises nationales afin que la majorité des biens et services liés au secteur énergétique soient contractés localement. Fiacre Kombo Légendes et crédits photo :Les travaux du conseil des ministres de l'Appo/Adiac |