Les Dépêches de Brazzaville



Sécurité alimentaire : la RDC éligible à l'initiative "Freed the future"


Il s'agit d'un programme social du gouvernement américain qui vise à lutter contre la faim et l'insécurité alimentaire dans le monde. Outre des Etats tels que le Liberia, Madagascar, le Malawi, le Mozambique, le Rwanda, la Tanzanie, et la Zambie, la RDC fait donc partie des nouveaux pays bénéficiaires de l'extension du projet et, surtout, de la volonté américaine d'élargir l'assiette au nom de l'humanisme. Cette information a été rendue publique via un communiqué de l'ambassade des Etats-Unis en RDC publié, le  19 août, dans lequel les circonstances ayant prévalu au choix des Etats concernés ont été révélées.

Il en ressort que la RDC et les pays africains sélectionnés l'ont été en fonction d'une combinaison de taux d'insécurité alimentaire, de la pauvreté et de la malnutrition récurrentes. La sélection a également tenu compte des conséquences de l'invasion de l'Ukraine par la Russie ainsi que de l'engagement de chaque gouvernement à s'attaquer aux problèmes profondément enracinés, en partenariat avec les Etats-Unis. Pour le cas de la RDC, l'initiative va s'appuyer sur des programmes multisectoriels existants en redoublant les investissements dans les zones où les besoins sont plus importants. Il s'agira, entre autres, de mettre en oeuvre le programme "Chenille Légionnaire d'automne" et "Lutte contre la Striure Brun du Manioc".

Grâce à ces investissements, l'Usaid travaillera avec quinze mille producteurs de manioc supplémentaires pour accroître la production de la farine de manioc de haute qualité afin de réduire la demande de farine de blé importée et de diversifier les opportunités de la chaîne de valeur. Les États-Unis adopteront une approche coordonnée de ses investissements et les interventions vont se cristalliser autour de quatre grandes lignes d'actions. Il s'agit de l’atténuation de la pénurie mondiale d'engrais ; de l'augmentation des investissements dans les capacités et la résilience agricole ; de l'amortissement du choc macroéconomique et de son impact sur les populations pauvres ; et, enfin, du maintien d'un engagement politique mondial de haut niveau financé à hauteur d'un milliard de dollars par an. Le secteur privé, les donateurs ainsi que les gouvernements locaux sont appelés à travailler en synergie avec l'Usaid aux fins de faire bénéficier aux populations africaines les dividendes de l'initiative "Freed the future".


Alain Diasso