Les Dépêches de Brazzaville



Sécurité publique : la réglementation de la vente d’armes blanches devient une nécessité


Ce phénomène de « Bébés noirs » qui crée de la psychose dans la population interpelle plus d’un Ponténégrin ou d’un Brazzavillois sur la facilité avec laquelle ces gamins et adolescents dont l’âge oscille entre 12 ans et 16 ans révolus arrivent à se procurer avec légèreté ces instruments pouvant blesser et causer des pertes en vies humaines. Étant donné que les commerces, magasins et petits commerces sont ouverts à tous et rien ne les interdit à vendre ces armes blanches à tout individu qui voudrait les acheter, d’où cette faciliter et légèreté avec laquelle ces instruments se trouvent facilement entre les mains de ces bandits.

Ces armes blanches qui sont souvent trouvées dans les mains de ces criminels sont notamment des machettes, des couteaux, des gourdins, des marteaux, des râteaux, des morceaux de fer, des tenailles et même des morceaux de caoutchouc et ne sont pas vendus seulement dans les commerces de quincaillerie et autres. « La vente de ces armes blanches tend à se banaliser, et cela devient très dangereux pour la population car même les vendeurs à la criée d’objets de diverse nature vont de buvette en buvette, de bar en bar sur les places publiques avec sur leurs têtes des petites cuvettes dans lesquelles sont entassés pêle-mêle des couteaux, des ciseaux, des lames de rasoir, des marteaux, des gourdins qui sont des objets très tranchants qui ne devraient pas être vendus là où l’on prend de la bière, car lorsqu’une rixe venait à s’éclater, le risque est grand de voir certains d’entre eux être blessés par d’autres. Nous souhaitons que les autorités prennent des mesures urgentes et nécessaires pour interdire la vente des couteaux et autres objets tranchants par ces jeunes ambulants dans des débits de boissons », a souhaité un Ponténégrin abordé sur la question.

Dans ces conditions, les parents et les chefs de quartiers ont surtout la balle leur camp, car ces enfants sont issus des familles et vivent dans des quartiers qui sont administrés. Mais le mutisme accusant des responsables des quartiers est très inquiétant. Que ce soit à Pointe-Noire ou à Brazzaville, des quartiers et blocs où ils sèment la terreur sont bien connus de tous. À Brazzaville, on parlerait par exemple de Jacques-Opangault, Mikalou et à Pointe-Noire de Patra, le long de rails sur le tronçon Château-d’eau jusqu’au quartier Mouyondzi après la tombée de la nuit, cela nécessiterait des patrouilles accrues et la dénonciation par les chefs de quartiers. « Pourquoi, diable, la reprise de l’opération Mbata ya bakolo ne serait-elle pas importante dans ces conditions ?  Loin de nous l’idée de xénophobie, il a été constaté que ce comportement des gamins l’ont importé par effet d’acculturation, car  dans de nombreux groupes de ces jeunes, les meneurs sont de nationalité douteuse. Cette opération lancée le 4 avril 2014 pour éradiquer le phénomène de délinquance et de criminalité, qui commençait déjà à causer de la psychose, a été bien accueillie par la population. Mais hélas ! Ce phénomène a fait sa réapparition sous une autre forme encore plus dangereuse, celle des Bébés noirs. Donc, il est important que cette opération reprenne », a déclaré une maman vendeuse au marché de l’OCH.

Ce phénomène de bébés noirs soulève là une question cruciale interpellant à la fois plusieurs départements ministériels dont celui du commerce avec la vente à ciel ouvert des machettes et autres objets tranchants par des commerçants et vendeurs à la criée, celui de l’intérieur avec la reprise ou pas de l’opération Mbata ya bakolo, celui de la jeunesse avec des organisations des réunions populaires dans des quartiers, réunions auxquelles prendront impérativement part des chefs de quartiers et des parents.

 


la Rédaction de Pointe-Noire

Légendes et crédits photo : 

Photos Adiac: Deux armes blanches auxquelles ces bébés noirs se servent pour semer la terreur