Semaine mondiale de l’allaitement: le lait maternel réduit la mortalité infantile de 13 %
Ces faibles taux sont le reflet de la persistance de mauvaises pratiques en matière d’allaitement maternel et risquent d’être une contrainte à l’atteinte de l’objectif de développement durable n°2 qui traite de la faim zéro, de la lutte contre l’insécurité alimentaire et de la malnutrition sous toutes ses formes, a expliqué la ministre de la Santé et de la population. En réalité, a-t-elle indiqué, l’allaitement maternel couvre tous les besoins en eau, en nutriments et en énergie des bébés de moins de six mois. Il aide, par ailleurs, à la réduction des risques de cancer de sein et de l’ovaire, a-t-elle ajouté. Les substituts du lait maternel ou laits artificiels présentent plusieurs inconvénients. Ils augmentent quatorze fois le risque de décès des nourrissons de moins de six mois, exposent au risque de survenue de diarrhées et d’infections respiratoires par absence d’anticorps, plus grands risques de malnutrition, risque plus élevé des maladies non transmissibles comme l’obésité, le diabète… « Aux mères, je dirai que le lait maternel est le meilleur et unique aliment pour leurs enfants de moins de six mois. Je recommande, en outre, la poursuite de l’allaitement au sein jusqu’à vingt-quatre mois ou plus, en l’associant à une alimentation de complément qui convienne », a souligné la ministre de la Santé et de la population. À l’endroit des firmes pharmaceutiques qui font la promotion des laits artificiels, Jacqueline Lydia Mikolo a évoqué le respect du code international de commercialisation des substituts du lait maternel auquel le Congo a souscrit depuis plusieurs années. Elle a, par ailleurs, remercié les partenaires techniques et financiers qui aident le gouvernement congolais dans la lutte contre le déclin de l’allaitement maternel.
Rominique Makaya Légendes et crédits photo : La ministre de la Santé et de la population donnant lecture du message du gouvernement/ Adiac |