Les Dépêches de Brazzaville



Sept dépôts de boissons et un bar fermés au nord de Brazzaville


L’objectif de cette opération visait à ramener l’ordre dans la vente des boissons produites par les Brasseries du Congo (Brasco) et vendues au détail. Depuis le début de l’année, le prix a en effet doublé : la bière, toutes marques confondues, est passée à 1 000 CFCA la bouteille alors que le prix recommandé par la Brasco est de 520 FCFA. En ce qui concerne les jus, la délégation ministérielle a constaté que les prix des bouteilles en plastique étaient de 800 FCFA au lieu de 500 FCFA.

Sur les huit établissements fermés, quatre se situent dans l’arrondissement 6, Talangaï, précisément dans la rue Ndolo et au croisement du quartier Petit-Chose ; un dépôt de boisson agrée par la Brasco a été fermé au terminus Mikalou ainsi que deux autres établissements à Moungali, dont un bar.

L’opération, qui se poursuivra dans les prochains jours dans la partie sud de la capitale et ailleurs, est menée pour que tous les débits de boisson se conforment à la réglementation en vigueur en matière de prix.

Selon Florian Elenga Akemy, directeur départemental de la Concurrence et de la répression des fraudes, « c’est justement dans les ngandas informels que les prix galopent le plus. Certains commerçants exercent leurs activités là où ils résident, ce qui rend notre travail plus difficile. Ce matin, nous sommes tombés par hasard sur un cas de ce genre : une maman grossiste qui vendait tous ces produits à domicile et qui n’avait donc aucune enseigne qui le précisait. »

Pour rouvrir les dépôts fermés, les personnes doivent s’adresser aux services habilités. En l’occurrence, il s’agissait cette fois de personnes convoquées qui ne s’étaient jamais présentées pour justification ou tout simplement pour payer des amendes. « Nous dresserons une liste à la Brasco des clients qui augmentent les prix. Au cours de cette opération, nous avons aussi vérifié les reçus de caisse et constaté que, justement, les prix n’étaient pas respectés », a-t-il précisé.

Un des témoins de l’opération, Freddy Wasoulou, s’est dit rassuré que les autorités prennent les choses en main, car de nombreux Congolais s’étaient déjà résignés à acheter la bière à 1 000 FCFA.


Luce Jennyfer Mianzoukouta