Les Dépêches de Brazzaville



Sibiti : près d’une centaine de jeunes volontaires participent aux activités de la municipalisation accélérée


Près d’une centaine de jeunes volontaires participent depuis le 19 juillet aux activités et travaux concernant la municipalisation accélérée du département de la Lékoumou, couplée avec la fête du 54e anniversaire de l’indépendance du Congo, prévue le 15 août prochain à Sibiti. Ces jeunes volontaires congolais et étrangers participeront, pendant six semaines, à la construction du mur de clôture de la Maison de la jeunesse et de la citoyenneté de la Lékoumou et contribueront à l’assainissement de la ville de Sibiti. Ils s’attèleront également au volontariat et au bénévolat, réaliseront le brassage entre les jeunes dans la mixité culturelle. Les Camerounais et Namibiens étaient encore attendus lors du lancement de la première édition du chantier international de la jeunesse.

Un exemple qui sera gravé en lettres d’or dans la ville de Sibiti

Grand bénéficiaire de cette initiative gouvernementale, l’administrateur-maire de la communauté urbaine de Sibiti, Bernard Makita, a indiqué que les actives de ces jeunes visent à appuyer l’exécution des activités de la municipalisation accélérée dont l’assainissement a été un exemple qui sera gravé en lettres d’or dans la ville de Sibiti. Ce geste doit, a-t-il martelé, interpeller la conscience de la population de la communauté urbaine de Sibiti, plus particulièrement les jeunes qui devraient désormais avoir un comportement responsable et républicain. Remerciant le ministère de la Jeunesse qui a programmé ces activités, il a annoncé sa disponibilité à apporter sa contribution dans l’accomplissement de cette mission dont le but est d’apporter la cohésion et de renforcer l’amitié entre les jeunes.

Le président du Conseil national de la jeunesse du Congo, Bersol Exaucé Ngambili Ibam, a, de son côté, rappelé que le chantier jeunesse était une véritable école, un lieu d’échanges, de transfert d’expériences et d’intelligence des jeunes Congolais avec leurs amis venus d’autres pays. « Ce chantier de la jeunesse est aussi pour nous, un moyen d’apporter notre pierre à l’édifice, de mettre au service de la communauté, nos diverses prestations pour le développement de la communauté urbaine de Sibiti. Soyons-en fiers, car servir les autres est un privilège », a-t-il déclaré.

Un réel brassage de cultures et une véritable intégration des peuples

Lançant les activités du chantier vacances devant les autorités locales et départementales, le ministre Anatole Collinet Makosso a souligné que cette première expérience avait un caractère international et permettait un réel brassage des cultures et une véritable intégration des peuples. Il a rappelé aux participants qu’ils étaient les premiers d’un dispositif important de volontariat civil, qui permettra au Congo de mettre en place un corps de jeunes volontaires. Considéré comme une institution de bénévolat et d’aide au développement, le corps des jeunes volontaires du Congo vise, entre autres, la participation citoyenne des jeunes au développement. « Il s’agit concrètement pour notre pays d’impliquer, dans le cadre du bénévolat, spécifiquement les jeunes qui bénéficieront dans tous les domaines de la vie nationale visant le développement communautaire comme : la santé, les catastrophes, l’assainissement, l’entretien des routes, le bâtiment, l’agriculture, l’élevage, la municipalisation accélérée », a poursuivi Anatole Collinet Makosso, précisant qu’il s’agissait d’un mécanisme important d’encadrement efficace et efficient pour mieux gouverner les jeunes.

Le ministre de la Jeunesse et de l’Éducation civique s’est, par ailleurs, félicité de l’engagement volontaire des jeunes visant à participer non seulement au développement du Congo mais aussi à inaugurer des mécanismes d’une véritable école d’autonomisation de la jeunesse et de développement de son plein potentiel. « Le chantier jeunesse est présenté comme permettant à la fois une intégration socioéconomique de nos jeunes par la formation et l’activité, et une intégration politique par l’adhésion aux valeurs républicaines et l’intériorisation de normes comportementales. Il remplit aussi bien des fonctions politiques, sociales et morales que physiques, intellectuelles et culturelles », a-t-il ajouté.

Selon lui, la relance du chantier vacances 28 ans après, est une instruction du président de la République prescrite dans la lettre de mission adressée au ministère de la Jeunesse. Celle-ci demandait la mise en place du corps des jeunes volontaires. Après ce dispositif important, suivra la mise en place du service civique volontaire.

Historique des chantiers jeunesse au Congo

L’appellation Chantier jeunesse ou Chantier vacances n’est pas un terme nouveau en République du Congo. En effet, cette activité a commencé en 1965 au Congo et s’est poursuivie jusqu’en 1986. Pendant cette année, les chantiers vacances ont été dans six régions du pays, notamment à Loubétsi, dans le Niari ; Louengo, dans le Pool ; Soukou-Bouadi, dans la Bouenza ; Kébara dans les Plateaux ; Okouessé, dans la Cuvette et Enyelé dans la Likouala.

 


Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

photo 1 : Près d’une centaine de jeunes volontaires participent aux activités de la municipalisation accélérée de la Lékoumou photo 2 : Le ministre Anatole Collinet Makosso lançant les travaux d’assainissement photo 3 Les jeunes volontaires assainissant le siège de la sous-préfecture crédit photo Adiac