Société civile : les acteurs planchent sur la problématique de la démocratie et de l’Etat de droit au Congo
Le coordonnateur du Fosocel, Céphas Germain Ewangui, a rappelé que le Congo qui traverse actuellement une période « cruciale » caractérisée par le débat sur le changement ou non de la Constitution du 20 janvier 2002, se devrait de passer de la phase d’instauration à celle de la consolidation de la démocratie. La période est sensible, a-t-il insisté, pour une démocratie en plaine construction comme la nôtre, comme en témoignent les prises de positions rigides des différents acteurs politiques. « Chaque camp politique ayant des intérêts particuliers à défendre. Ce qui ne devrait pas être le cas pour les organisations de la société civile pour qui, seul compte l’intérêt général. L’intérêt général ici c’est de veiller à ce que le processus démocratique ne glisse dans l’impasse avec toutes les conséquences que cela peut engendrer. Nous en avons déjà connu de 1993 à 1994, et très gravement en 1997 », a-t-il déclaré. Selon Céphas Germain Ewangui, au regard de l’enjeu actuel, les acteurs de premier plan de la société civile ne peuvent se donner le loisir d’appliquer la stratégie des « trois singes » enseignée par la philosophie du stoïcisme. Il s’agit notamment de Ne rien voir ; ne rien entendre ; Ne rien dire. « Prendre une telle posture, c’est ne rien comprendre de la mission naturelle des organisations de la société civile et pour le cas d’espèce, celles spécialisées sur les thématiques : droit de l’homme et gouvernance démocratique. Il nous faut être tous débout pour apporter significativement notre contribution au triomphe des valeurs et pratiques démocratiques dans notre pays », a invité le coordonnateur du Fosocel.
Parfait Wilfried Douniama Légendes et crédits photo :Céphas Germain Ewangui, entouré d’autres responsables de la société civile ; une vue des participants ; crédit photo Adiac |