Société. Vous avez dit : « Nde tozo boya ? »
Cette récupération de l’effet mode, qui semble aussi contagieuse qu’un coronavirus, un Zika ou un Ebola, pose en substance la question de la source d’inspiration musicale et de la créativité des artistes embouteillés dans la même volonté de draguer un nouveau public. L’opportunisme qui aime à surfer sur la vague populaire en dégainant sans recul des lyrics et autres punch lines plus vite que son ombre peut donc hélas s’avérer un piège où l’identité comme l’originalité d’un artiste peut y perdre une partie de crédibilité. Suivre tel un mouton de Panurge le clinquant du buzz pourrait séduire cependant quelques brebis égarées, voire l’ensemble du troupeau. Mais d’autres s’interrogent : Le tube est-il percé ? Top ou flop ? L’avenir nous le dira. Il existe tant et tant de choses que l’on a de la peine à approuver pleinement que la recette pourrait fonctionner par enchantement pour l’un de ces trois artistes. Cependant, d’ores et déjà, « Nde tozo boya » révèle une certaine perplexité dans le milieu artistique comme en témoigne la publication de la slameuse Mariusca Moukengué qui s’étonne sur sa page officielle que « Nde Tozo Boya » a plus d’adeptes que la défense de la cause de Merveille Bazonzila, tragiquement disparue le 29 septembre à Nkayi au lendemain de son interpellation par la gendarmerie. A cet effet, notons au passage la sortie du clip « Justice pour Merveille » dans lequel on retrouve Spirita Nanda, Nestelia Forest, Cilia Jules, Welicia Labelle, Giss Luna et Mariusca. Quoiqu’il en soit, chacun aura pu lâcher avec humour, ironie ou ras-le-bol son « Nde Tozo boya » sur les réseaux sociaux et cela aura servi d’exutoire à chacun pour exprimer son mécontentement à travers de simples publications, ou pour d’autres en musique, avec bien souvent une jolie matière à sourire. Philippe Edouard Légendes et crédits photo :Single de l’artiste Héez Aisé |