Société : vous aviez juste un peu bu, vous l’avez juste un peu tué
Alors se pose la question : le Congo Brazzaville prendra-t-il un jour exemple sur le Burkina Faso, le Gabon, le Rwanda, l’Afrique du Sud, le Togo, entre autres pays d’Afrique qui ont instauré l’utilisation d’Ethylotest en vue de contrôler le taux d’alcoolémie aux usagers de la route ? On le souhaite. Il faudra nécessairement s’y résoudre un de ces quatre matins, enclencher la première et prendre ce nouveau virage qu’exige la sécurité routière. Réduire considérablement le nombre d’accidents et de décès sur les routes du 242 n’est sans doute pas une mince affaire mais à l’impossible nul n’est tenu. Les moyens existent et l’on pourrait presque dire qu’il y a l’embarras du choix : Ethylotest chimique communément appelé alcootest, éthylotest électronique, éthylomètre ou, mieux encore, éthylotest anti-démarrage [EAD] qui empêche le démarrage d’un véhicule si le conducteur a dépassé le taux d’alcoolémie autorisé, ce que de nombreux pays ont adopté notamment pour les transports en commun. La conduite dite défensive, qui vise à anticiper et évaluer les situations en réagissant de manière appropriée, est à l’évidence un sujet délaissé dans les enjeux de notre société où l’on pleure trop fréquemment les imprudences – et leurs conséquences - d’un chauffeur d’autocar ou d’un grumier, d’un transporteur de marchandises ou d’un quelconque véhicule léger. On se laisse même à penser que l’installation d’IVMS [In Vehicle Monitoring System] à bord des autocars transportant des passagers ne serait pas un luxe pour définir la position GPS, le cap, la marche/arrêt, portes ouvertes ou fermées et, surtout, la vitesse des autocars en questions. Le progrès est en route et on aimerait qu’il ne finisse pas dans le mur. Philippe Edouard Légendes et crédits photo :L'alcool au volant est un danger |