Soudan du Sud : le pays annule sa fête d’indépendance

Les dirigeants du pays ont pris la décision d’annuler ces festivités après des affrontements du weeek-end dernier entre milices tribales, qui se sont soldés par la mort d’au moins 43 personnes (39 civils et 4 policiers) à Wau, ville située à 650 kilomètres au nord-ouest de Juba, la capitale.

Outre ces affrontements, la fête nationale sud-soudanaise célébrée le 9 juillet depuis 2011, après des décennies de guerre civile avec le Soudan, a été annulée du fait que l’économie est devenue exsangue. « Nous avons décidé de ne pas célébrer le jour de l’Indépendance, le 9 juillet, parce que nous ne souhaitons pas dépenser trop d’argent », a indiqué le ministre sud-soudanais de l’Information, Michael Makuei, précisant que le chef de l’Etat, Salva Kiir,  s'adressera à la nation sur ce sujet.

Depuis l’accession du pays à la souveraineté nationale et au plus fort d’une guerre civile débutée en 2013, la célébration de la fête d’indépendance avait été marquée par des défilés militaires et autres manifestations. Fort malheureusement, le temps de paix n’a pas duré et les tensions sont redevenues vivaces au cœur du pouvoir sud-soudanais. Et même si le président Salva Kiir et l’ex-chef rebelle Riek Machar, redevenu vice-président du pays, ont beau avoir formé un gouvernement d’union nationale, comme prévu par un accord de paix signé le 26 août 2015, les combats continuent en divers endroits entre des milices aux intérêts souvent locaux et ne s’estimant pas concernées par cet accord.