Les Dépêches de Brazzaville



Sous-préfecture de Hinda : André Guy Edmond Loemba fait état de ses priorités


Ancien administrateur maire des arrondissements 2 Mvou-Mvou et 3 Tié-Tié de la ville de Pointe-Noire, Guy Edmond Loemba a été installé dans ses nouvelles fonctions le 22 août dernier par Paul Adam Dibouilou, préfet du Kouilou. Remerciant le président de la République ainsi que le ministre de l’Intérieur, il a confié voir en sa nomination en qualité de sous-préfet de Hinda une nouvelle opportunité soulignant: «A mon humble avis, cette nomination vient ouvrir une autre opportunité d’apprentissage et d’accumulation d’expérience de la gestion des entités administratives territoriales après Tié-Tié et Mvou-Mvou. Ce qui me destine à la connaissance approfondie du Congo, notre pays, dans toutes ses facettes urbaines et rurales».

Le nouveau sous-préfet a fait état de ses priorités pour le développement de Hinda dont il va conduire les destinées. Celles-ci, qui constituent les besoins les plus urgents de la localité, se déclinent en termes de santé de la population notamment les Centres de santé intégrés (CSI),  d’adduction d’eau potable, d’électricité (avec une connexion au boulevard énergétique qui traverse la plupart des districts du Kouilou. Il y a aussi la construction de quelques petits ouvrages de traversée, d’entretien des voies et pistes agricoles pour ouvrir les villages coupés des agglomérations afin de permettre à leurs populations d’évacuer leurs produits agricoles. André Guy Edmond Loemba a expliqué : «Nos villes vivent de ce qui vient des villages. S’ils restent enclavés ils vont dépérir et disparaitre. Le phénomène de l’exode rural va s’accentuer. A ce moment il est difficile de prendre des jeunes qui ont pris l’habitude de vivre en ville pour les ramener au village afin d’assurer la production des produits vivriers».

Le sous-préfet plaide pour la construction d’un lycée d’enseignement général et agricole à Hinda

Autre priorité du nouveau sous-préfet, c’est la construction d’un lycée d’enseignement général et agricole à Hinda qui pourra aussi recevoir les enfants d’autres localités du Kouilou. En effet, Hinda, une partie du district de Loango qui lui fait frontière, tout le district de Kakamoeka et une bonne partie de la sous-préfecture de Mvouti ne disposent pas de lycée. Selon les explications du sous-préfet, les enfants sont obligés, après le Brevet d’études du premier cycle (BEPC), d’aller poursuivre les études de l’enseignement secondaire deuxième cycle au niveau de Pointe-Noire ou ailleurs où il y a un lycée. «Hinda a vocation d’un district semi-agricole et semi industriel. Du point de vue de ses potentialités agricoles, il peut devenir un district agricole et industriel. Et, pour ce faire, il est bien qu’on puisse examiner la possibilité de construire un lycée mixte au niveau de Hinda qui va avoir des classes de l’enseignement général, l’enseignement technique et industriel ainsi que des classes de technique agricole pour que nous puissions récupérer les enfants qui réussissent à leur BEPC pour les orienter vers cette école», a souligné André Guy Edmond Loemba.

Reconnaîssant que sa tâche ne sera pas aisée avec la crise économique et financière actuelle, accentuée par la pandémie à coronavirus, le sous-préfet s’est montré optimiste malgré tout cela. «Nous allons faire fort de contacter ceux qui peuvent nous aider, le gouvernement, le conseil départemental du Kouilou, les donateurs privés pour accompagner cette action pour que Hinda puisse être dotée de ces infrastructures», a-t-il indiqué, promettant de donner le meilleur de lui-même, en fonction des moyens qui lui seront mis à disposition afin de mener à bien les missions ( politiques, administratives et techniques) relevant de son champ d'activités.

En attendant, pour la cohésion sociale et le développement de Hinda, André Guy Edmond Loemba a invité sa population à l’unité, la concorde, la fraternité et la paix. Il l’a exhorté à coaliser les énergies autour du maire de la communauté urbaine de leur district pour des actions de salubrité mais aussi de production agricole à travers des activités communautaires coordonnées. Il a souligné : «Toute la richesse se trouvant dans la terre, nous avons l’obligation vitale de retourner à la terre, de travailler  la terre et de tirer d’elle toutes les richesses dont elle regorge. Le travail est le créateur de richesse, il est source de progrès et d’indépendance. Cela ne dépend que de notre volonté. Et nous pouvons nous organiser au mieux, toutes les conditions s’y prêtent».

Pour conclure, le sous-préfet a appelé les agents de l’Etat en poste sur tout le ressort territorial de Hinda à être régulièrement présents à leurs lieux de services tous les jours ouvrables et aux heures d’embauche.


Lucie Prisca Condhet N’Zinga

Légendes et crédits photo : 

-André Guy Edmond Loemba/ crédit photo Adiac