Les Dépêches de Brazzaville



Souvenir : « Zola » de Philippe Sita, aussi bien à l’église que dans les bars


Nombreux sont ceux qui se rappellent l’engouement qu’entraînait cette mélodie lorsqu’elle était jouée lors des cultes à l’église. Cette attitude ne s’observait pas seulement dans les basiliques. Le plus étonnant est que Zola était présente dans les petits coins branchés de Brazzaville.

Zola, qui veut dire « aimé » en français, avait su transmettre son message d’amour au-delà de la religion. À travers elle, le message éducatif était passé et avait élargi son champ d’action aussi bien hier que de nos jours.

La musique étant un instrument qui sert à exprimer un sentiment de joie ou de mélancolie, Philippe a su faire bon usage de son art. Car même dans les moments de tristesse, comme lors des veillées mortuaires, les Congolais se plaisent à écouter cette chanson, qui, selon bon nombre de Brazzavillois, « permet de se remémorer les bons moments passés avec le défunt ». Philippe Sita a ainsi réussi sa mission de transmettre de l’amour.

Philippe Sita se définit comme le Bob Dylan de la musique congolaise, il interprète ses textes en lingala, en lari (sa langue maternelle), sur les rythmes de la rumba congolaise. Il est à la fois compositeur, guitariste et chanteur et a été primé lauréat du prix Découvertes 82 organisé par Radio France internationale.

Au Congo, il est plus connu pour ses chansons à l’égard des enfants et ses chansons religieuses, dont les CD Zola nzambi et Zola mpangi continuent de réjouir le public congolais.


Durly-Émilia Gankama