Les Dépêches de Brazzaville



Tchad : l’opposition réclame un « dialogue inclusif »


Les partis d'opposition et la société civile crient au « coup d'Etat institutionnel » et réclament l'instauration d'une transition dirigée par les civils. Dans le même temps, l'armée tchadienne poursuit les combats.

« Nous refusons les faits accomplis et dénions à la junte militaire la légitimité politique de gérer le pays pour cause de prise de pouvoir par la force, contraire au droit national et aux engagements africains et internationaux du Tchad. Les forces vives entendent par dialogue inclusif l’implication et la participation de tous les acteurs qu’ils aient ou non pris les armes pour conquérir le pouvoir », ont ainsi déclaré les associations de la société civile et partis politiques, regroupés au sein du collectif « Wakit Tama ».

Alors qu’ils avaient promis, la semaine passée de marcher sur la capitale N'Djamena, les rebelles sont disposés à « observer un cessez-le-feu ». Mahamat Mahadi Ali, le chef des rebelles tchadiens, qui mènent depuis des semaines une offensive contre le régime, a assuré qu'ils étaient « disponibles à observer un cessez-le-feu ». Il s’est aussi prononcé en faveur d’une solution politique.

Depuis la mort du président Idriss Déby, le 20 avril, la junte au pouvoir a annoncé sa volonté de mater la rébellion, et demandé au Niger de l’aider à « capturer » le chef rebelle. Les insurgés sont accusés par l’armée d'avoir tué le chef de l'Etat Idriss Déby Itno.


Yvette Reine Nzaba