Théâtre : " Et Dieu ne pesait pas lourd" sur les planches à Pointe-Noire
Il a grandi à Grigny dans la fin des années 1960, à une époque où Dieu ne pesait pas lourd. Il a connu les ZEP, les bandes en bas de l’immeuble, il devient comédien. Pas longtemps, à 27 ans, il part pour les Etats-Unis d'Amérique. Et là, tout le monde perd sa trace, il disparaît. Pendant douze ans, il est prisonnier d’un groupe djihadiste en Afrique. Libéré, il est à nouveau emprisonné par un autre service secret. Anton parle de tout et à tous, il aimerait vivre enfin et qu’on lui foute la paix. Mais il est pris dans les rais de l’Histoire, comme le Prométhée de Heiner Müller sur son rocher, il insulte les dieux, crache son venin, fait l’intéressant... Un texte coup de poing, mis en scène et interprété par Frédéric Fisbach, on y retrouve la langue sidérante de Dieudonné Niangouna, une oralité unique qui fait de son œuvre une des plus puissantes dans le théâtre aujourd’hui.
Hugues Prosper Mabonzo Légendes et crédits photo : Dieudonné Niangouna et Frédéric Fisbach / DR
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