Tokozela lobi te : la deuxième Yango biennale de Kinshasa investit la ville
L’idée de Yango biennale de Kinshasa 2, à la différence de la première édition cloîtrée dans les salles et centres culturels de Gombe, est de déployer l’art dans la ville. Les artistes vont à la rencontre du public dans les espaces ouverts. Dès lors, Isaac Sahani a signalé : « Nous avons en grande partie adapté la présentation des œuvres aux formats de publicité. Les panneaux montés au rond-point Victoire ou à Kintambo Magasin ne vont pas annoncer l’événement mais plutôt servir de support d’exposition ». Ce, a-t-il dit, dans la perspective d’atteindre un plus grand nombre de personnes. De même que les artistes s’inspirent de leur environnement, de même ils sont tenus de présenter leurs réalisations à leur source d’inspiration, à savoir ces Kinois lambda qui n’ont au final pas l’occasion de voir les créations dont ils ont servi de modèle ou de point de départ. « Peintres et photographes vont investir des murs, des panneaux et bâches seront placardés dans divers espaces publics, des carrefours à forte fréquentation », a déclaré le membre de la direction et coordination du festival. Créer un portail de référence Yango biennale de Kinshasa 2 entend donner une visibilité au maximum d’artistes possibles qualifiés « Bazalisi », terme lingala proposé comme équivalent au mot artiste. Créer un portail de référence qui permette de les faire découvrir ici et à l’étranger, c’est l’ambition que nourrit le festival. Mais durant l’événement, présenter Kinshasa est un grand challenge au regard de son étendue et du bouillonnement artistique qui la caractérise. Ainsi, « un projet de vidéo de quatre à cinq minutes mis en place à travers le site, les réseaux sociaux va servir à la présentation des artistes. Ils parlent d’eux, leur travail, leur perception et conception du monde », a expliqué Isaac Sahani. Une cartographie spéciale a été établie sur le déploiement des expositions dans la ville. « Vingt lieux ont été répertoriés, espaces publics, universités, ateliers d’artistes, espaces culturels aménagés dans l’idée de présenter l’art dans des milieux qui soient les plus proches de la population », a renchéri l’artiste. Nioni Masela Légendes et crédits photo :1- La commissaire Sara Alonso présentant Yango Biennale de Kinshasa entourée de quelques artistes / Adiac
2- La photo de famille des artistes de Yango Biennale de Kinshasa 2 / Adiac |