Les Dépêches de Brazzaville



Trafic du bois : le déploiement du système informatisé de vérification attendu en 2023


La seizième session du comité conjoint de mise en œuvre de l’Accord de partenariat volontaire pour l’application des réglementations forestières, la gouvernance et les échanges commerciaux (APV-Flegt), entre l’Union européenne (UE) et le Congo, tenue du 22 au 24 novembre à Brazzaville, a noté des progrès. Il s’agit de la meilleure implication du processus de réforme par les parties prenantes (les pouvoirs publics, les sociétés forestières et la société civile).

Entamé depuis plusieurs années déjà, le processus de l’opérationnalisation du SIVL devra contribuer à la transparence et la traçabilité dans le commerce du bois congolais vers le marché européen. Toutes les données réelles d’exploitation forestière vont être insérées dans le système informatisé, de même que les sociétés forestières opérant dans le pays. Le logiciel est développé par les experts locaux qui vont également assurer le suivi du dispositif.

D’après l’ambassadeur de l'UE au Congo, Giacomo Durazzo, le principal défi demeure le plein déploiement du SIVL. « Il me semble particulièrement important de nous assurer que les investissements qui sont requis pour le déploiement du SIVL sont bien inscrits dans le budget national pour l’année 2023. Dans l'esprit d’allouer à cet important domaine de réforme de l’Etat les ressources publiques additionnelles qui sont à la disposition du gouvernement en ce moment grâce à la hausse des prix du pétrole. L’UE et d’autres partenaires au développement restent, bien sûr, engagés pour compléter ces investissements et pour appuyer la mise en œuvre de ces réformes », a-t- il déclaré.

L’an prochain marquera le dixième anniversaire de mise en œuvre du processus APV-Flegt au Congo. Le moment doit être reflété par les progrès réalisés et la preuve de l’ambition réelle du gouvernement d'aller vers la meilleure gouvernance du secteur forestier. La preuve en est l’adoption du nouveau code forestier de 2020, l’engagement de l’État congolais d’interdire l’exportation des grumes pour favoriser le développement de l’industrie de transformation du bois au niveau local, à travers des zones économiques spéciales.

« Nous sortons de la COP 27 et vous savez toute l'importance des forêts pour le règlement des effets liés aux changements climatiques et pour la séquestration du carbone. Nous avons notre part à donner à l'humanité pour sauver la planète et donc nous devons avoir des ambitions dans le cadre de la gestion de nos écosystèmes forestiers. C'est cette volonté politique que nous avons affichée dans le cadre du partenariat avec l'UE », a dit pour sa part la ministre Rosalie Matondo.

Le comité a, enfin, insisté sur le suivi des projets en cours de réalisation, à savoir la mise en place d’une équipe complète d'experts techniques du cabinet Agreco pour appuyer la mise en œuvre du SIVL ; le recrutement d’auditeurs indépendants du système ; la mise en place d’une observation indépendante au sein de la société civile (observation mandatée et non-mandatée) et la représentation ainsi que la participation du secteur privé dans le processus pour la mise en œuvre de l’APV-Flegt.

  

 

 

 

 

 

 

 

 


Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

Les participants au CCM/Adiac