Transport en commun : le secteur s’en sort malgré les restrictions liées au Covid-19

Le secteur de transport en commun s’est montré résilient que les autres activités économiques. Au quatrième trimestre 2020, le chiffre d’affaires des services de transport et d’entreposage a connu un accroissement de 10,5%, en variation trimestrielle. À en croire les enquêteurs de l’INS, cette situation est consécutive à la hausse du chiffre d’affaires des services de transport par eau (+5,0%), d’entreposage et activités des auxiliaires de transport (+15,5%).

« Cependant, cette évolution est atténuée par la régression du chiffre d’affaires des services de transport aérien (-1,7%) au cours de la période sous revue. En variation annuelle, le chiffre d’affaires des services de transport et d’entreposage a baissé de 7,2% au quatrième trimestre 2020 », indique l’INS dans sa récente note de conjoncture nationale, ajoutant que le redressement du chiffre d’affaires dans cette activité laisse entrevoir une reprise dans les services d’hébergement et de restauration.

C’est un autre son de cloche du côté des chauffeurs de taxis et bus, notamment de la fédération syndicale des professionnels de transporteurs du Congo (Fsyptc). D’après le secrétaire général de la Fsyptc pour la ville de Brazzaville et le département du Pool, Ngatsé Itoua-Mbola, la situation demeure difficile pour les transporteurs. « Aucun transporteur ne pourra dire qu’il a gagné des recettes au cours de ces derniers mois », a -t-il laissé entendre.

Il admet néanmoins qu’il y a quelques transporteurs véreux, à Brazzaville, qui ne respectent pas la limitation de place dans les transports en commun. En plus, ceux-ci multiplient ‘‘les demi-terrains’’ pour se faire des recettes au grand dam des usagers obligés de subir les conséquences des mesures restrictives imposées par les autorités. « Cette situation n’arrange personne. C’est pourquoi nous exhortons les autorités à lever officiellement ces mesures liées à la limitation de places dans les transports en commun », poursuit-il.

Si le syndicat des conducteurs des taxis et bus négocie le retour à la normale dans le transport en commun, les usagers s’interrogent sur le phénomène des ‘‘demi-terrains’’ et des tarifs arbitraires imposés par les transporteurs. Le phénomène est monnaie courante à Brazzaville et Pointe-Noire.