Les Dépêches de Brazzaville



Transport fluvial : les armateurs formés à l’utilisation de la nouvelle carte numérique de navigation


« Avec les cartes papiers, la navigation de nuit est quelque chose de très difficile et un casse-tête pour les armateurs. Nous venons donc avec cette solution pour que les armateurs, cette fois-ci, améliorent le temps de navigation en toute sécurité pendant la nuit, ou pendant le voyage », a expliqué Grâce Bissemo.

« Il y a eu énormément d’amélioration, parce qu’aujourd’hui le capitaine aura la possibilité de mettre à jour lui-même son balisage, alors qu’il est en train de naviguer, mais également de partager via les moyens qui accompagnent par smartphone, cette carte électronique de navigation... », a -t-il poursuivi. Il a précisé que cette carte est un élément de sûreté pour les navigateurs du fait que les outils qui sont utilisés sont précis.

Pour son utilisation, il suffit d’avoir un smartphone dans lequel sera introduite une carte électronique de navigation. Et donc sans wifi, sans connexion réseau, il suffit d’activer la position sur l’option localisation de son téléphone smartphone pour avoir accès à la position en temps réel de son bateau, également de toutes les aides à la navigation positionnées au niveau du chenal navigable et ce, gratuitement.

Au cours de cet atelier, il a été présenté le projet GMES et Africa et de l’ODW-Congo. Il y a eu aussi la présentation des cartes de navigation et des fonctionnalités de l’application smartphone.

Pour Cyr Moutou, président dirceteur général de l’ODV, l’application smartphone, objet de l'atelier, est un pas important dans la sécurité de la navigation fluviale. En effet, a-t-il poursuivi, les navigants pourront s’appuyer désormais sur elle pour connaître en temps réel leur position dans les chenaux navigables, les obstacles existants et le balisage mis en place pour les éviter.

Intervenant à son tour, le chargé des missions aux voies navigables et de l’économie fluviale au ministère des Transports, de l’Aviation civile et de la Marine marchande, Eustache Libata, a déclaré que la coordination est faite au niveau de la Commission internationale du Bassin du Congo-Oubangui-Sangha (Cicos). Donc, le transport fluvial reste centré sur les problèmes de sécurité, notamment les accidents et incidents de navigation dus à plusieurs causes liées aux ressources humaines et aux outils en utilisation. « Je crois que dans ce cadre-là, la carte électronique de navigation vient à point nommée », a-t-il souligné.

A noter que c’est dans cette perspective que la Cicos, dans le souci de répondre à certaines problématiques liées à l’aménagement des voies navigables, a sélectionné la société ODW-Congo, par le biais d’un appel d’offres et ce, pour le développement, l’amélioration et l’extension des services, afin de produire ou concevoir les cartes numériques/électroniques de navigation sur les rivières Kasaï et Oubangui en vue d’une application smartphone au compte du service hydrographique de la République du Congo et celui de la République démocratique du Congo.

A l’issue de la formation, les participants ont adopté certaines recommandations, à savoir la réalisation de la carte électronique sur le fleuve Congo ; les formations continues des navigants pour la prise en main de la carte électronique ; la mise à jour de l’application de la carte électronique de navigation.  


Guillaume Ondze

Légendes et crédits photo : 

1- La photo de famille 2- L' exercice de simulation dans un bateau au fleuve Congo